Suite à la signature d’un accord tripartite entre le gouvernement, les opérateurs économiques et la Chambre de Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat de Guinée pour stabiliser les prix des denrées de première nécessité, il a été lancé ce vendredi, les opérations de l’affichage des prix de vente maximum.
Initiés par la Chambre de commerce d’industrie et d’artisanat de Guinée, c’est le marché de Taouyah, dans la commune de Ratoma, qui a servi de cadre à cette cérémonie . Étaient présents : le président de la Chambre de Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat de Guinée , des responsables de la commune, le président du bureau régional de la Chambre de Commerce de Conakry, du directeur national du commerce et de la concurrence, du président de l’Union Nationale des Consommateurs de Guinée, des inspecteurs, des agents de contrôleurs des prix, …

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Situant le contexte , le Directeur national du commerce intérieur et de la concurrence Émile Yombouno, a précisé que :« ce sont les opérations d’affichage des prix maximum qui viennent de démarrer. Vous avez un instrument important qui est le corps des agents assermentés , d’agents de concertation, de contrôleurs des prix et d’inspecteurs, donc la contribution effectivement c’est d’amener tous les acteurs à la compréhension des prix plafonds mais aussi au respect des prix consignés dans le protocole. L’autre contribution qu’il faut saluer, c’est l’implication majeure de la chambre de Commerce d’Industrie et d’Artisanat mais aussi de l’association des entités de défense des droits des consommateurs. Ce défi est national en ce sens que tous les acteurs clés sont impliqués dans le processus de sensibilisation d’affichage et d’invitation au respect des prix », a-t-il noté.

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Dans la même dynamique, le président de la Chambre de Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat de Guinée, Elhadj Mamadou Baldé a confié que l’ensemble des opérateurs ont accepté d’accorder ce grand sacrifice. « La commune de Ratoma est le point de départ pour l’affichage des prix des denrées des grandes denrées de consommations. L’aboutissement de cette convention signée pour permettre l’affichage a été un échange, une négociation entre l’ensemble des importateurs des denrées de grande consommation, l’État guinéen et la Chambre de Commerce de Guinée. Au cours de cet échange, chaque partie a fait des concessions. L’ensemble des opérateurs ont accepté d’accorder ce grand sacrifice. Il faut noter qu’aujourd’hui, le monde entier est confronté à des difficultés d’approvisionnement en denrées de consommation au niveau national et international, difficultés d’approvisionnement et le transport maritime.

Si cette initiative n’avait pas été conclue entre les importateurs, l’État et la chambre de commerce, on risquait de trouver un sac de riz à 400 000 GNF. Nous sommes convenus qu’ils ne vont pas dépasser ces prix affichés pour le bénéfice de la population guinéenne. Après cette opération, nous, la Chambre de Commerce, allons veiller à tous les prix qui sont déjà conclus sur le marché. Il faut nécessairement comprendre la réalité du monde. Donc nous allons être aussi auprès des commerçants pour le respect strict de ces prix. C’est pourquoi , il y a un numéro vert, le sur l’affichage pour nous contacter en cas de défaillance », a-t-il rassuré.

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Satisfait de l’initiative, le président de l’Union des consommateurs de Guinée,Ousmane Keïta, a soutenu que cette campagne d’affichage permettra aux consommateurs d’être informés des prix conventionnés.« Le message que nous lançons aux consommateurs entrepreneurs, aux consommateurs agriculteurs c’est de se retourner vers l’autosuffisance alimentaire en passant par la production locale. On encourage les populations à retourner vers la terre et à favoriser les cultures locales. Nous demandons aux uns et aux autres de penser que c’est en produisant nous-mêmes qu’on sera moins soumis aux aléas de l’international », a expliqué M.Keïta.

Ci-dessous le tarif applicable à la zone de Conakry (prix détaillant).

50 kilogrammes de riz (5% et 25% brisure) à 340 000 francs guinéens ;
50 kilogrammes du sucre toute qualité confondue, à 440 francs guinéens ;
50 kilogrammes de farine de blé toute qualité confondue, à 355 000 francs guinéens ;
20 litres de l’huile ciao à 290 000 francs guinéens ;
25 kilogrammes d’oignon toute qualité confondue, à 260 000 francs guinéens ;
10 kilogrammes (1 carton) de poulet entier à 245 000 francs guinéens ;
10 kilogrammes (1 carton) de cuisse de poulet à 210 000 francs guinéens ;
1 kilogramme de viande de bœuf à 60 000 francs guinéens.

A rappeler que ces prix fixés sont valables pour 3 mois (30 janvier au 30 avril 2024).

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Richard Dassassa pour Billetdujour.com