Ces derniers temps, l’école guinéenne enregistre beaucoup de phénomènes qui impactent négativement son bon fonctionnement.   Ce sont la politique et les stupéfiants dans le milieu scolaire.  Aux dires de certains observateurs, ladite pratique remonte depuis le premier régime. Les responsables de la deuxième République se sont également pliés à la pratique. Pire, les autorités actuelles aussi se rabaissent malheureusement à faire sortir les apprenants des salles de classes. Ils sont, le plus souvent intimés par leurs encadres à venir gonfler, contre leurs grés, les rangs du parti au pouvoir lors des visites et autres meetings politiques.
Le président de l’Association des élèves et étudiants pour le développement, AED, Mouloukou Souleymane Diawara condamne. « Nous avons condamné et écrit, à cet effet, aux Ministères en charge
de l’enseignement, mais aussi à la présidence de la République, pour exprimer notre ferme opposition à ces pratiques.  Parce que, pour nous, il faille inéluctablement que nous maintenons les écoles et universités dans un registre apolitique. Chacun d’entre nous ici, nous avions nos préférences politiques, mais quand, nous sommes face à une école ou une université, nous ne devons pas faire la propagande de nos opinions politiques. »
Face à ces réalités, il a promis qu’ils vont se battre afin d’éradiquer la politique dans le milieu scolaire en Guinée. « Nous sommes en train de se battre pour la création d’une Fédération, qui regroupera toutes les associations des élèves et étudiants du pays. Cela, nous permettra d’éradiquer tout ce qui est opinion politique dans les écoles et universités ».
Mouloukou Diawara de déplorer que l’actuel chef de l’Etat, devrait comprendre les difficultés des élèves et étudiants, mais il a plutôt contribué à étouffer les différents mouvements estudiantins. «Aujourd’hui, prendre la drogue, de la chicha ou de la bière dans ce milieu est monnaie courante. Il faut vraiment que l’Etat s’implique davantage.»
Raoul Kader Katom pour Billetdujour.com