Ce mardi 29 mars, dans le cadre de la célébration du mois de la femme qui coincide à l’organisation de la Grande foire internationale de Conakry ( GFIC) qui se tient au palais du peuple, nous sommes allés à la rencontre Fatoumata Chérif, initiatrice de Selfie Déchets et qui nous a présenté un nouveau volet appelé Ecopoint qui signifie Point écologique qui monnaie les déchets en argent, crédits, pass internet, …. « Ecopoint est né à l’issue de l’impact de Selfie Déchets. C’est une initiative qui a vu jour en décembre 2016 qui se fixe comme objectif de mobiliser les jeunes autour des actions assainissement. C’est dans l’atteinte de cet objectif que nous avons assaini des plages, allerter et informer. Nous avons ramené la question des déchets sur la table de décision. Parceque vous vous rappelez qu’en 2016, il n y avait pas de poubelles et il y a avait des immondices. On ne parlait que des élections, on avait oublié la phase des déchets et on sortait du coronavirus . Et, je me rendais compte qu’il y avait de plus de saletés dans la rue mais que ça ne touchait plus personne. C’est comme si les déchets étaient devenus invisibles. D’où l’initiative de notre action pour lutter contre ce mal sociétal », a-t-elle mentionné.
Pour y arriver, nous avons fait des reportages, assicié le téléphone, des contenus numériques Art activisme qui a donné « SelfieDéchets » . Selfie qui veut dire photos… a ajouté Fatoumata Cherif.« De plus en plus, on s’est interrogé sur quoi on peut faire en tant que jeunes ? C’est ainsi que nous avons commencé à assainir les plages de Tombo et de la Minière. Aujourd’hui, vous avez remarqué qu’il y a de business qui est née et c’est plutôt agrandit et propre. L’idée était aussitôt de montrer qu’il est possible de le faire, de restaurer les endroits qui sont sales. Après quatre ans d’activités et pendant la période d’Ebola et les crises politiques, on ne pouvait pas se mobiliser. Parce que c’était intetdit. Là oû on ne peut pas parler d’éducation, il ne serait pas facile de parler d’environnement. C’est pourquoi, on s’est dit de repenser nos stratégies, d’essayer de faire des activités qu’on peut faire de manière séparée avec nos bénévoles qui sont engagés. Chacun peut faire de son côté et nous n’avons pas besoin de se rencontrer forcément. Et, personnellement, j’avais participé à un projet d’inculbation avec Selfie media qui s’appelle connexion citoyenne. L’idée c’était de s’impliquer dans tout ce qui est action civique. C’est ainsi j’ai décidé de mettre en place un volet RSE (Responsabilité sociétale environnementale) par la mise en place d’une entreprise sociale et solidaire différent des autres types d’activités. C’est comme une entreprise hydrite où il y a un volet social et un autre générateur de revenu», a rappelé Mademoiselle Chérif.
Avec la création de Ecopoint, qui évolue pour le moment sur fonds propre l’initiatrice,à travers les ordures collectées, il est possible de gagner en tant que citoyen, consommateur soit de l’argent, de la monnaie digitale, cahiers,…

En plus, notre engagement est de démocratiser la chaine de valeur des déchets, informer les populations. « Ils sont nombreux parmi les Guinéens qui ne savent que les bassines dans lesquelles ils lavent leurs habits sont faites en Guinée à travers les déchets plastics et en divers articles, les chaises, lorsqu’elles sont cassées, il y a des entreprises qui les reprennent pour les transformer en matériels de construction,…. », a-t-elle signifié.
Pour la collecte, « A l’occasion de la GFIC, nous avons notre Stand sur l’esplanade du palais du peuple durant toute cette semaine après, nous allons mettre en place des points mobiles. Chacun peut garder son déchet à la maison si c’est propre . Une fois c’est fait, le client pourra nous contacter pour venir récupérer , ou dans les quartiers où nous avons fait beaucoup de recyclage, on pourra mettre en place un centre mobile. Mais l »idée serait que chacun recycle à son niveau et nous contacte pour faire l’échange. Que la population sache qu’en rendant l’espace sain, elle peut gagner de l’argent et promouvoir la salubrité publique.»
Selon la responsable d’Ecopoint, les déchets sont évalués par quantité, par type de déchet et à travers leur propriété, avec des prix non homologué. « A Conakry , le prix par kilogramme se négocie entre 300, 500, à 800, 1000, GNF etc. Mais avec Ecopoint, le prix est fixé à 1500 GNF», a confié Fatoumata Chérif.
Moubaillo Diallo pour Billetdujour.com