Ce vendredi, les membres du Conseil national des éleveurs de Guinée étaient en face aux hommes de médias à la maison de la presse à Kipé/Ratoma. « L’importation des œufs, la flèche suicidaire de la filière avicole », a été le thème principal.
A cet effet, le président du CNEG, Ibrahima Baldé a souligné que la filière est en train de vivre ses moments les plus difficiles. L’importation des œufs sur le territoire national serait à l’origine de cette problématique. « Il est temps de faire quelque chose, si on veut préserver cette filière. Parce qu’importer, ce n’est pas difficile, chaque fermier peut le faire deux trois voire quatre containers. Mais ce qui vivront de ces importations, la chaîne sera très minime… Aujourd’hui, la filière avicole emploie de milliers de personnes », a fait remarquer Ibrahima Baldé.
Et pour pallier à cet de fait, il a invité les acteurs de presse de porter leurs préoccupations auprès des autorités de la place. « Parce que les fermiers sont stressés, ils sont endettés. Ils font face à des problèmes de productivité, de maladies. Maintenant si dans tout cela, vous êtes concurrencés déloyalement, ce n’est pas facile. C’est pourquoi , nous demandons aux nouvelles autorités de nous protéger, comme les autres pays le font pour leurs fermiers », a-t-il déclaré.
De son côté, Boubacar Dansoko, membre du conseil, de renchérir en ces termes. « Pour nous les fermiers, il est difficile de dormir, les matières premières sont très chères, l’aliment est excessif. Et pour ne rien arranger après une piètre production, parce que ce n’est pas vraiment la meilleure de la forme que les poules sont aujourd’hui. Elles produisent et on n’arrive pas à vendre, simplement parce qu’il y a la production d’autrui, qui eux, leurs Etats les aide à exporter. Ils nous viennent ici massivement par la complicité de certains de nos acteurs, qui permettent la rentrée de ces produits que nous ne connaissons même pas sur le plan de la santé », a indiqué Boubacar
Dansoko.
Dansoko.
« Sachant que, l’œuf même si vous le gardez dans votre frigo, c’est à peu près un mois au maximum. Et vous savez, on les importe dans des containers frigorifiques durant deux à trois semaines. Quand ils arrivent en Guinée de 14 degrés, on passe à 35 degrés à Conakry. C’est ce qui fait que ceux qui revendent ces œufs importés sont pressés de vous leur vendre à la population. Parce qu’ils sont persuadés que s’ils leurs gardent après 10 jours, c’est foutu, ils se gâtent. Donc faisons attention », a-t-il attiré l’attention de l’opinion.
Vivement que les nouvelles autorités prêtent une oreille attentive à ces éleveurs, afin d’éviter que la filière avicole ne sombre.
Sönta pour Billetdujour.com