Aux dires des agriculteurs de la sous-préfecture de Fonodou, une localité de la préfecture de Beyla, région administrative de N’Zérékoré la présence des zébus venant de la République du Mali n’est pas une première. Toute chose que les populations de cette partie du sud de la Guinée en majorité agriculteurs considèrent comme une invasion dans leurs champs et plantations.
Ainsi pour éviter des accrosages entre agriculteurs et éleveurs, une mission du département de l’administration du territoire et de la décentralisation et du haut commandement de la gendarmerie nationale en collaboration avec les autorités préfectorales de la place a décidé de renvoyer lesdits zébus qui sont rentrés en Guinée via la Côte d’Ivoire.
« Vous savez la population d’ici est en majorité agricole et donc les zébus maliens qui quittent vers la Côte d’Ivoire traversent la frontière pour être en Guinée avec la complicité des autorités locales de la sous-préfecture de Fonodou, cette dernière les installe de manière illégale et quand ça déborde eh bien nous, au niveau préfectoral, on est saisi. Alors pour éviter des accrosages entre les deux communautés, c’est la raison pour laquelle, on a fait cette opération, faire passer ces zébus vers la Côte d’Ivoire, d’où, ils sont venus », a déclaré le préfet de Beyla, le colonel Douramodou Kéïta.
De son côté, le jeune agriculteur, Mamadi Bayo de la sous-préfecture de Fonodou de laisser entendre que ces zébus maliens sont plus dévastateurs que la race locale n’dama. « Etant donner que nous, nous cultivons du riz, du maïs, du fonio et du sorgho, dès qu’ils pénètrent nos champs ce sont des dégâts énormes. Avec les zébus, on ne peut pas évoluer ensemble. La race n’dama est mieux que ces boeufs venant de la République du Mali, ces derniers sont de grands dévastateurs. »
Pour l’un des éleveurs maliens qui a fait traverser son cheptel à partir des frontières Guinéo-ivoiriennes, ils se sont retrouvés sur le sol guinéen afin que ses animaux puissent paître, mais pas de chercher de problèmes. « Nous sommes en Guinée pour que nos animaux puisse brouter, mais pas de chercher de palabre dans le village », a fait remarquer le bouvier malien, Darama Sidibé.
Pètèguê pour Billetdujour.com