Ce vendredi, les membres de la Plate forme des ONG pour le soutien à la santé et à la vaccination, POSSAV ont animé une conférence de presse à la maison de la presse, située au quartier Minière/Ratoma. « Plaidoyer pour le recrutement des agents de santé communautaire pour une couverture de santé universelle en Guinée », a été le thème qui a réuni les activistes de la santé et ceux des médias.
A en croire les panélistes, pour que la République de Guinée rentre de plein pied dans la couverture de santé universelle, elle doit recruter 19 858 relais communautaire et 1986 agents de santé communautaire.
Pour le Consultant national, Aboubacar Sylla ledit plaidoyer s’inscrit dans le cadre du respect des engagements nationaux et internationaux que la Guinée a souscrit pour aller vers la couverture de sanité universelle d’ici 2030. « Vous avez vu les chiffres que les conférenciers vous ont décliné ici, il va falloir que la Guinée recrute des agents pour la fonction publique locale et les mettre dans les portefeuilles des communes, parce qu’une fois dans les portefeuilles des communes, ils deviendront des agents saisissables. Mais au contraire une fois qu’ils sont recrutés au niveau national et mis à la disposition des communes certains vont continuer à demeurer dans la ville de Conakry au lieu d’être auprès des communautés à l’intérieur du pays », a déclaré le Consultant national, Aboubacar Sylla.
Il a par ailleurs fait remarquer que de plus en plus l’appui des partenaires au développement commence à s’estomper, toute chose a-t-il précisé qui aura de sérieuses répercussions dans les mois avenir au sein de la population guinéenne: « déjà au sein des communes de convergence, l’UNICEF s’est retiré, ce retrait constitut déjà une préoccupation majeure. Et cette préoccupation, c’est quoi, c’est comment est-ce que nous pouvons prendre aujourd’hui en charge les relais communautaire et les agents de santé communautaire », a-t-il souligné.
Dans la même veine, le Consultant national Sylla de renchérir que si l’Etat prenait en charge les relais communautaires dans les différents districts sanitaires du pays, cela pourrait réduire les évacuations sanitaires. « Parce que la prise en charge devient automatique dans les communes et dans nos communautés. Et du coup les charges deviennent très minimes pour l’Etat dans les évacuations sanitaires, mais aussi dans le fonctionnement du système de santé, parce que le ratio sollicité par l’Organisation mondiale de la santé, je pense c’est 700 personnes pour un médecin. Cela n’est pas respecté et donc l’arrivée de ces relais communautaire et les agents communautaire, la Guinée va rentrer de plein pied dans la couverture de santé universelle », a-t-il assuré.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com