A l’occasion de la célébration des fêtes de fin l’année 2020, un de nos reporters a tendu son micro à certains fêtards. Le constat montre que dans l’ensemble, la célébration a été très morose. 
Ils sont nombreux qui ont souhaité célébrer        Noël,  d’autres  le 31 voire le 1er janvier mais la crise économique cause selon eux par celle sanitaire ne les a pas permis.
Bakary Kourouma rencontré au niveau du carrefour de Lambagny nous dit avoir fêté Noël, la naissance de Jésus en implorant Dieu de guider ses sur le bon chemin mais aussi prier pour tous les fils et filles de cette Guinée qui nous est chère et qu’on a en commun. « Bon, je n’ai fait que recycler un ancien complet », a confié Kourouma.
Fatou Diallo, la vingtaine révolue est étudiante fait savoir qu’elle n’a eu aucun programme pour ces festivités de fin d’année. « C’est l’argent qui fait la fête. J’ai même des difficultés pour couvrir mon transport de Dar-es-salam à Sonfonia, ce n’est pas faire des fêtes qui me préoccupe.  Tout le monde se plaint de cette crise. Pis, on ne voit même plus l’argent. C’est difficile. Je ne cherche pas aussi de cavalier pour ne pas avoir un problème.»
Aliou Kanté, chauffeur et marié, a soutenu que la meilleure façon de célébrer ces fêtes est d’être à côté de sa femme. « Si j’ai la dépense, je suis tranquille et je ne m’aventure pas à des gaspillages. Cette année, le monde dans son ensemble a été perturbée. Les crises ont été à tous les niveaux.»

Regard perdu, Mamadou Bobo Bah, vend des habits et jouets dans le grand marché Madina.  « Les passants que je n’appellerais pas clients parce qu’ils n’achètent pas, ne font que nous demander parfois. Quand on se base sur les mouvements des personnes, vous avez l’impression que nous sommes envahis par des clients. Ce n’est pas le cas. D’ailleurs, il y a  peu parmis eux qui demandent les prix et sans acheter encore. Ils ne font que défiler comme si on était à une election miss. Franchement, cette fois la crise est trop. Depuis le 26 décembre, je n’ai pu vendre que deux complets. Nous sommes le 31 décembre.  Ça montre qu’il y a vraiment crise économique.»
Que cela ne tienne, Conakry a enregistré depuis le début de la dernière semaine de l’année, c’est-à-dire le lundi, 28 décembre, assez d’embouteillages au niveau des grands marchés. Notamment: Madina, marché Niger en ville, …
De l’autre côté, des lieux de divertissements comme Prima center, l’esplanade du palais du peuple où se tient une foire n’ont pas désempli.
Mamadou Saidou Barry pour Billetdujour.com