L’objectif est de parvenir à réaliser les activités planifiées par l’Etat dans les secteurs des travaux publics, de la santé, de l’éducation et de l’action sociale. Pour mobiliser les ressources financières , il se tourne vers les compagnies d’assurances et les personnes physiques et morales à travers  les Obligations de Trésor (ODT) pour un montant minimal de 800 milliards GNF pour une cible de 1 500 milliards GNF.  Le lancement  de cette initiative a eu lieu ce jeudi dans un espace hôtelier de la place. La rencontre a connu la présence de plusieurs personnalités, notamment du secteur financier. 
Le ministre des infrastructures et des transports, Yaya Sow de souligner pour la circonstance que l’Etat est passé par ce mécanisme afin de pouvoir répondre aux besoins planifiés:  » Parce que les ressources intérieures sont insuffisantes », a-t-précisé.
Il a par la suite pris l’exemple sur le financement de la construction des routes. »Vous savez que les routes coûtes très chères, un kilomètre coûte en moyen entre 1,5 million et 2 millions de dollars, c’est-à-dire 15 et 20 milliards de francs guinéens un seul kilomètre de route bitimée. Et donc comme l’Etat n’a pas suffisamment de ressources, on s’en dette auprès des souscripteurs, c’est ça l’objet de la vente des obligations du trésor, ODT », a expliqué Yaya Sow.
Et d’ajouter, nous allons collecter de l’argent pour faire des routes, des universités, des actions sociales au nom de l’Etat.
Dans la même veine de renchérir que les routes sont un élément de compétitivité et un facteur de production:  » Ce sont des routes qui permettent d’intensifier l’économie et à cet égard, elles sont très importantes pour notre pays qui est un pays moins avancé et qui lutte contre la pauvreté. C’est pour cela qu’il faut saluer les actions du Ministère des finances, du budget et naturellement du gouvernorat de la Banque centrale de la République de Guinée pour mobiliser des ressources à l’intérieur de notre pays en vendant les obligations au trésor », a conclu le ministre Sow.
De son côté, le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Lanciné CONDÉ de faire remarquer que les titres qui sont mis sur le marché sont entre trois mois et deux ans:  » Nous pensons à cinq ans, ce qui augmente la capacité de mobilisation ensuite les obligations permettent de s’adresser à un public large. Vous avez vu que les particuliers, les banques, les assurances peuvent souscrire. Pour les particuliers et les non résidences, il faudrait forcément passer par une banque, c’est la seule restriction sinon, ils peuvent aussi souscrire », a déclaré le ministre Cissé.
De la répartition  par pourcentage,  le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Dr Lanciné Condé a noté 72% des projets à réaliser concernent les infrastructures routières, 8% l’action sociale, 6% l’Enseignement supérieur, 6% l’Enseignement pré universitaire, 5% la Santé et 2% l’Enseignement technique.
Poursuivant, il a fait  appel  à tous ceux qui veulent mettre de l’argent à la disposition de l’Etat, que le moyen de mobilisation par des obligations est plus fort que le moyen par des produits habituels que le trésor avait l’habitude de mettre sur le marché. « Et là, on a l’ambition de mobiliser ce qu’il nous faut pour boucler le financement complet des activités qui sont planifiées au niveau des investissements publics par le ministère des Travaux public, celui des Actions et de l’Education », a souligné l’argentier du pays.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com