Suite aux événements entourant la manifestation intentionnellement pacifique de civils le 28 juillet 2022 dont le bilan macabre fait état d’au moins 4 morts, plusieurs blessés et victimes de traitements inhumains, le B.A.G condamne avec la dernière énergie les manquements au respect des droits de la personne et à sa propre Charte, dont s’est rendu coupable le CNRD.

En effet, le B.A.G tient à rappeler que les manifestations et les regroupements à caractère politique sont inscrits à l’article 8 de la Charte de la Transition qui dispose:« Les libertés et droits fondamentaux sont reconnus et leur exercice sont garantis aux citoyens dans les conditions et formes prévues par la loi. Aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains. »

Or, la liberté de manifester pacifiquement ainsi garantie, constitue un droit essentiel à l’expression collective et publique de ses opinions, revendications et à la défense de l’ensemble des droits humains.

La liberté de manifester, incluant celle de réunion, est considérée, pour tout État de Droit, comme un droit humain fondamental par l’ensemble de l’arsenal législatif international, auquel la Guinée a souscrit:

La liberté de manifestation n’est limitée que par 2 conditions, à charge pour l’État d’en faire la preuve : 1) – l’existence d’un réel danger de troubles graves ou

2) – l’inexistence d’un autre moyen efficace au maintien de l’ordre public.

Le BAG estime que le CNRD,  ne s’étant pas déchargé de la preuve lui incombant, avant d’empiéter ce Droit, se devait d’autoriser et d’encadrer la manifestation, tel que le respect de ses engagements juridiques le lui ordonne car, c’est bien à l’État que revient l’obligation d’assurer la protection des biens et des citoyens.

Il est connu en Guinée que c’est le refus des autorités, de permettre aux citoyens de manifester pacifiquement qui est à l’origine des troubles et débordements qui engendrent la violence. Toutes les manifestations autorisées et encadrées par l’Etat se déroulent sans problème.

Le B.A.G estime, par ailleurs, que le CNRD, en associant des contre-manifestants à cette violente opération de répression aux côtés des forces de sécurité, a pris le risque d’un conflit  majeur entre citoyens Guinéens. Le B.A.G invite le CNRD à s’abstenir à l’avenir de toute action ou de toute pratique pouvant conduire à un effet similaire.

Fort de ce qui précède, le B.A.G demande la libération immédiate des civils faisant l’objet de détention, conséquence illégale à l’exercice de leurs droits.

Abdoulaye Sadio BARRY,

Président du parti Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG).