Les avocats de la défense des accusés des événements du 28 septembre 2009, ont boycotté les audiences du 26 mars dernier. Ils viennent de donner les raisons. Dans ce procès, ils insistent sur le respect des droits de leurs clients plutôt que sur la clémence. Ce jeudi, à la maison de la presse de Guinée, ces derniers étaient face à la presse.

Au cours de ladite conférence, Maître Lancinet Sylla a confié que les avocats de la défense ont introduit un recours à la cour d’appel de Conakry suite à la demande de requalification des faits émise par le parquet du tribunal de première instance de Dixinn. Mais ce dernier ses amis ont estimé qu’il y a eu des manquements à leur recours.

Par la suite, l’avocat de Toumba Diakité a souligné que la Guinée n’a aucune juridiction avec l’expertise nécessaire pour juger des faits de crime contre l’humanité . Ils ne veulent pas que leurs clients soient des cobayes d’une décision de justice.

Parlant de la suspension de leur participation au procès la semaine dernière,  Me Sylla de soutenir que la décision a été prise  en signe de protestation contre la démarche du juge Ibrahima Sory 2 Tounkara, qui a décidé de joindre sa décision sur la requalification des faits à celle du fond.«La défense voudrait que les uns et les autres comprennent qu’elle n’est animée d’aucun esprit dilatoire. Loin sans faux, la défense tient au contraire au respect des règles de la procédure pénale, au respect des droits de la défense, parce qu’il n’y a pas de procès juste et équitable sans le respect des droits de la défense. Et nous avocats, au côté de la personne poursuivie, nous sommes considérés comme étant des garanties d’un procès juste et équitable. De sorte que si nous apercevons que les droits de la défense sont en train d’être violés ou sont en train d’être foulés au sol, nous réagissons. Nous réagissons de plusieurs manières, nous pouvons boycotter l’audience, nous pouvons organiser un point de presse, comme nous l’avons fait aujourd’hui, nous pouvons même quitter carrément le dossier en nous déportant, ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour. Mais on a l’obligation quand même d’alerter l’opinion nationale et internationale sur les cas de violation des droits de la défense », à expliqué Mę Lancinet Sylla.

Avançant la suite de leur requête,  l’avocat  de Toumba Diakité a confié que le tir vient d’être rectifié, ils sont en train de notifier. « Je vous ai montré l’acte de signification de l’ordonnance que j’ai reçu. Dès lors que je suis régulièrement informé, je serai régulièrement à l’audience. Malgré ces circonstances, nous serons  tous présents lors de l’audience du lundi 8 avril pour continuer à défendre nos clients », a-t-il lancé. 

Ahmed Kanté pour Billetdujour.com