En début de ce mois-ci, l’expert en développement, Amadou Thierno Diallo est revenu sur la crise énergétique dont le gouvernement de la transition reste confronter. 
À cet effet, plusieurs questions lui ont été posées, dont celle de savoir de l’entité qui assure la gestion des barrages de Kaléta et Souapitti construits par le régime d’Alpha Condé. Est-ce l’État ou bien la société qui a construit les barrages.
Amadou Thierno Diallo a d’entrée de jeu commencé par expliquer que la  politique d’investissement consistant à transférer la propriété d’une infrastructure après en avoir assuré la réalisation et l’exploitation pour une période donnée. Communément abrégé: BOT n’est pas celle qui a été appliquée dans le cas de figure des barrages de Kaléta et Souapitti.
« À première vue pour moi, ce n’est pas ça le BOT. Ce sont des négociations de gré à gré. Parce que pour le faire, il faut faire un appel d’offre. Il faut ouvrir la concurrence à d’autres. Mais si pour une dérogation x ou y vous arrivez à vous faire accepter pour que vous construisez une centrale électrique. Pour moi, c’est tout sauf du BOT. Et surtout, quand vous le faite sur des centrales qui appartiennent déjà à l’Etat », déclaré Amadou Thierno Diallo.
« Avec le fameux bateau dont-on parle, c’est la même chose. On a négocié pour pouvoir le mettre en place. Est-ce qu’on se focalise sur la fourniture d’électricité à n’importe quel prix ou bien, on veut fournir de l’électricité à un prix raisonnable. Si c’est ça, il faut faire un appel à concurrence. Sinon il y a beaucoup d’entreprises à travers le monde qui peuvent venir construire de centrales thermiques ici en 24 mois », a-t-il précisé.
Concernant toujours le bateau thermique, il a fait remarquer ceci: « Je vous donne une règle. Pour produire un mégawatt, c’est à peu près 1,5 million de dollar par mégawat. Vous avez un bateau de 100 mégawatts multiplié par 1,5 vous voyez ce que ça vous coûte par an. Ce n’est pas moins de 150 millions de dollars. Si vous avez 150 millions de dollars, moi je vous construis une centrale qui va sortir de terre en un an. Plutôt que de mettre de l’argent dans quelque part où on ne va plus récupérer », a promis l’expert en développement.
Kataco Katom pour Billetdujour.com