Manifestement, la junte militaire qui s’est emparé du pouvoir, le 5 septembre 2021, estimait qu’en établissant un cadre de dialogue inclusif à travers un décret, tout était fait; oubliant, certainement qu’ils ont à faire à un peuple qui a défié le général Charles de Gaulle: qui peut clignoter à droite et se bifurquer à gauche. C’est tout au moins la petite vérité qu’il faille dire. 

Ce mercredi, contre tout attente, des mastodontes qui animent le paysage  politique guinéenne, ces dernières  décennies ont décliné l’invite du président du transition pour un cadre de dialogue inclusif. Ainsi, l’ANAD, la CORED, le FNDC politique, le RPG-AEC se sont fait entendre dans une déclaration conjointe.

Ils déplorent que les autorités de la place ignorent carrément le processus de médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO avec son médiateur désigné pour la supervision du dialogue et le G5 avec son appui technique et financier au processus, mais aussi, lu-t-on entre les lignes  la défiance affichée du Comité national pour le rassemblement et le développement, CNRD vis-à-vis de la communauté internationale. 

Les politiques guinéens ont par ailleurs souligné que seule la CEDEAO et son médiateur peuvent aider à  lever les obstacles qui entravent la confiance entre les parties prenantes. En conduisant  un dialogue sincère et générateur de consensus et de pouvoir veiller à la mise en œuvre des décisions qui seront issu dudit dialogue. 

De l’avis de beaucoup d’observateurs, ce rejet de la classe politique guinéenne est un camouflet du pouvoir en place, mais un test du locataire di palais de la Colombe, Bernard Goumou.

Kabatcha pour Billetdujour.com