Le jeudi 4 avril dernier, les avocats de la défense constitués dans le procès des événements du 28 septembre 2009 étaient devant les hommes de médias à la maison de la presse à Conakry. 
Ces derniers étaient venus débattre sur certains sujets liés à l’évolution dudit procès. Le moins qu’on puisse dire ou écrire, c’est qu’ils n’ont pas manqué de fustiger certaines pratiques. Notamment la demande du ministère public à ce tribunal criminel de la première instance de Dixinn de requalifier les faits de crimes contre l’humanité.
Toute chose que les avocats des accusés ne veulent pas du tout entendre: « … Ce n’est pas un mécanicien qu’on prend pour juger, ce n’est pas un philosophe qu’on prend pour juger, celui qui doit juger doit avoir une connaissance pointue dans le domaine où il est appelé à se prononcer », a fait remarquer Me Lanciné Sylla, l’un des avocats de l’accusé Aboubacar Sidiki, alias Toumba.
Dans ce pays, a-t-il ajouté, quelle est la juridiction guinéenne qui a encore eu l’expérience de connaître sur un seul cas de crimes contre l’humanité? Qui a encore connu un seul cas de responsabilité pénale de commandement des chefs? « Il n’y en a pas. Dans ce procès-là, qui peut se prévaloir d’une telle expérience? qui peut se prévaloir d’une expertise lui permettant de connaître un tel dossier? Il n’y en a pas », a déclaré le conseil de Toumba.
Les avocats de la défense réfutent carrément que les clients soient des cobayes pour quoi que ce soit. « Face à toutes ces questions, nous, nous avons une position qui est claire et précise. C’est-à-dire tout simplement qu’il faut chercher à retenir les qualifications sous lesquelles nos clients ont été renvoyés par-devant ce tribunal. C’est-à-dire, les qualifications de droit commun. »
Tchotcho pour Billetdujour.com