Le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Général Bouréma Condé a fait cette déclaration ce mercredi, à Conakry au cours de la cérémonie de clôture du projet ‘’Augmenter l’enregistrement des naissances des enfants de moins de cinq ans à Labé et Conakry’’. C’est un financement de l’Agence italienne pour la Coopération au développement à hauteur de 2 millions 397 mille Euros. Ce plan vise principalement à augmenter le taux d’enregistrement des naissances pour les enfants de moins de cinq ans tout en améliorant l’environnement favorable à l’offre de services d’enregistrement des naissances au niveau national et au niveau décentralisé. Et, rendre disponible et mobiliser les communautés à se contraindre à l’utilisation efficace de ces services.

Introduisant les dicours, Dr Aliou Maiga, le représentant de l’UNICEF en Guinée  à cette cérémonie, de rappeler que l’enregistrement de naissance est un droit pour les enfants et un devoir pour leurs parents. « La mise en œuvre de ce projet s’est concrétisée avec l’adoption de la stratégie nationale des réformes et de modernisation de l’état civil en Guinée qui, à son tour est mise en œuvre dans la région de N’Zérékoré et dans les 40 communes de convergence avec l’appui constante de l’Union européenne », a-t-il précisé.
Sur la même lancée, Dr Maiga a noté que la mise en œuvre de ce projet a duré un peu plus d’un an. « Durant sa réalisation, le taux d’enregistrement a grimpé d’un cran dans les zones impactées par le projet. A Conakry, 65.756 enfants enregistrés durant la période du projet alors que 62.982 l’ont été à Labé», a-t-il souligné.

Forte de cette expérience, poursuit le représentant de l’UNICEF, l’Agence italienne pour la Coopération au développement a souhaité soutenir le gouvernement guinéen pour étendre la mise en œuvre de cette stratégie nationale dans les régions de Labé et de Conakry. « Je voudrais solliciter votre appui pour rendre gratuit l’enregistrement des enfants à l’état civil conformément aux engagements internationaux pris par la Guinée et solliciter encore la révision du délai de l’enregistrement de naissance qui est passé de 6 mois à 2 mois. L’UNICEF va continuer à accompagner le gouvernement guinéen dans la mise en œuvre des différentes stratégies », a promis Dr Aliou Maiga.

Pour sa part, Kadiatou Sacko au nom de l’Ambassadeur d’Italie en Guinée, a remercié les représentants de l’UNICEF et aux ONG LVIA, communauté de Sant Egidio et la CisV qui se sont tellement engagées dans l’exécution et la mise en œuvre du projet en permettant d’atteindre des résultats concrets. « Grâce à ce projet nous, avons atteint un taux d’enregistrement de 61% et un taux de jugement supplétif de 39% comparés aux années antérieures, l’enregistrement d’état civile pour les enfants ont commencé à être significatif », a-t-elle dit. Notre souhait, a ajouté la représentante de l’Ambassade d’Italie, serait que ces nouvelles interventions soient une continuité avec ce qui a été déjà réalisé. « Parce qu’il est essentiel de capitaliser sur l’initiative qui vient de s’achever et de l’inclure dans la stratégie nationale afin de progresser sur la même basse », a-t-elle estimé.

Procédant à la clôture de la rencontre, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Bouréma Condé a notifié la satisfaction des autorités des résultats obtenus par ce projet. Parce que, martèle-t-il, si un citoyen n’est pas enregistré légalement à la naissance, il demeurera un faux citoyen jusqu’à sa mort. « L’enregistrement des naissances est le début de tout processus et si cela n’y est pas, rien n’est. Si vous êtes mauvais à la naissance légalement parlant, jusqu’à la mort, vous êtes un citoyen faux. Faisons tout pour ne pas rater la base», a-t-il soutenu.
Ce projet a permis aussi une couverture améliorée des services d’état civil dans les régions de Conakry avec les centres secondaires et les coins d’état-civil, une croissance accrue de tous les acteurs (état civil, santé, justice, leaders communautaires) sur leurs rôles et responsabilités dans les procédures régissant l’état civil, un rapprochement effectif des services de santé et de l’état civil.
AMIROU  Diallo pour Billetdujour.com