Après avoir perdu leurs logements et utilisé plusieurs voies sans suite, les victimes du quartier  Kaporo-rails dans la commune de Ratoma font recours aux instances de la CEDEAO pour espèrer enfin avoir une indemnisation.

En effet, l’analyse d’images satellite réalisée par Human Rights Watch a révélé qu’au moins 2 500 bâtiments avaient été détruits et un groupe de victimes a déclaré que plus de 19 000 personnes s’étaient retrouvées sans abri. « Maintenant, nous sommes éparpillés à travers toute la Guinée pour essayer de trouver un moyen de survivre.Ils ont effacé toute trace de la communauté », a expliqué Mamadou Samba Sow, responsable de communication des victimes. Et a ajouté que: << En mai 2019, les victimes ont intenté une action en justice contre le gouvernement guinéen devant la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), demandant des réparations et la restitution de leurs terres.>>

Revenant sur le premier procès, M. Sow a indiqué qu’à l’occasion de cette première audience tenue en juin 2019, le gouvernement ne s’est pas présenté devant le tribunal et a demandé un délai supplémentaire pour préparer son dossier. Et, depuis dit-il, aucune autre audience n’a été programmée à cause de la fermeture de frontières liées à la pandémie de Covid-19.

Pour la suite, Mamadou Samba Sow a fait savoir que les autorités guinéennes ne devraient cependant pas attendre le verdict de la CEDEAO pour remédier à l’impact dévastateur des expulsions. << Le droit international fait obligation aux gouvernements d’indemniser les victimes d’expulsions forcées, et de leur garantir un accès à des terres et à un logement de substitution », a précisé notre interlocuteur  en se basant du rapport de Human Rights Watch.

Mariama Bah pour Billetdujour.com