Le chef d’Etat aurait été arrêté et serait détenu dans un camp militaire. Un coup d’Etat serait en cours et une déclaration imminente.
Ouagadougou (Burkina Faso), dimanche. Des personnes traversent une rue où des affrontements ont lieu lors d’une manifestation contre le pouvoir en place.
La tension monte encore d’un cran et la situation est confuse au Burkina Faso. Des tirs ont été entendus dimanche en fin de journée près de la résidence présidentielle de Roch Marc Christian Kaboré, à Ouagadougou, la capitale, dans un pays en proie à des violences djihadistes et où des mutineries ont eu lieu dans plusieurs casernes.
Un hélicoptère, tous feux éteints, a également survolé le quartier de la Patte d’oie où se situe la résidence, au moment où ont eu lieu les tirs qui, d’abord nourris, sont devenus sporadiques. Des tirs d’une grande intensité ont également été entendus par des résidents presque au même moment que dans les camps militaires Sangoulé Lamizana et Baba Sy.
La radio RFI affirme que le président a été arrêté dans la nuit. Il serait détenu dans un camp militaire. L’agence Reuters précise qu’il serait aux mains de mutins. Une source sécuritaire évoque même un coup d’Etat en cours. Une déclaration devrait être faite dans les prochaines heures. Des soldats encagoulés ont pris position devant la télévision nationale, rapporte d’ailleurs l’AFP.
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