Ils s’étaient ce lundi devant les acteurs de médias à la maison de la presse située à Kipé/Ratoma. Me Joachim Gblimou, Me Lanciné Sylla et Me Almamy Samory Traoré tous avocats du barreau de Guinée ont à cet effet dénoncé les sorties médias des deux officiers du ministère public guinéen: le procureur général près la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright et le procureur spécial près la cour de répression des infractions économiques et financières, CRIEF, Aly Touré.
Dans la déclaration rendue par Me Almamy Samory Traoré du pool d’avocats constitués par Djoma Group, ils ont laissé entendre que c’est avec d’intérêt qu’ils ont suivi l’intervention de monsieur le procureur général près la cour d’appel de Conakry devant la presse, le 21 janvier 2022 et celle du procureur spécial près la CRIEF, diffusé dans le journal télévisé de la RTG le 27 janvier 2022 dernier.
La défense des intérêts de Djoma Group note de passage que lesdites communications par voie de presse appellent à des observations de la part du pool d’avocats constitués en ce qu’elles portent atteinte à toutes les garanties d’un procès juste et équitables.
Sur ce, précise la déclaration, le pool d’avocats constitués informe l’opinion nationale et internationale que Djoma Group n’est nullement contre et ne peut d’ailleurs être contre la mise en place d’une quelconque procédure judiciaire, dès lors que celle-ci se déroule conformément aux règles de procédure applicables.
Elle a en revanche déclaré qu’il est regrettable de constituer qu’en dehors de toute procédure, que les comptes de Djoma Group soient gelés, en paralysant ainsi toutes ses activités et avec le risque que cela comporte pour ses nombreux travailleurs qui sont pour la plupart en chômage technique.
Et d’ajouter que c’est dans ces circonstances qu’ils ont été servis par les communications des deux procureurs.
Parlant singulièrement de l’intervention du procureur général près la cour d’appel de Conakry devant la presse, le pool d’avocats informe l’opinion nationale et internationale que ladite communication du procureur général près la cour d’appel de Conakry devant les journalistes en date du 21 janvier 2022 a été faite en violation des dispositions des articles 8, 16, 19, de l’ordonnance N*007 portant création, organisation et fonctionnement de la CRIEF; préliminaire, 8, 42 du code de procédure penale; 13 de la charte de la transition en date du 27 septembre 2021 et 367 de code pénal.
Quant à son collège de près la CRIEF, les avocats de Djoma Group ont salué, comme la plupart des Guinéens, soulignent-ils, la création de la CRIEF et la nomination d’éminents magistrats qui la composent et devant l’animer.
Toutefois, ils ont fait remarquer qu’il ne comprend pas pourquoi parmi les infrastions reprochées à Djoma Group par le procureur spécial figurent la concussion, l’abus d’autorité, le faux et usage de faux en écriture publique, alors que, fait-il savoir ces infractions ne relèvent pas de la compétence de la CRIEF.
Pour ces hommes en robe noire, cette situation mérite d’être immédiatement relevée et réparée au risque, attirent-ils l’attention de l’opinion, de voir la CRIEF poursuivre Djoma Group pour des infractions de droit commun et ce, en violation de ses propres règles de compétence.
Dans la même veine, ils ont conclu que cela serait une violation des garanties d’un procès juste et équitable selon lesquelles nul ne peut être poursuivi que dans les formes et conditions prévues par la loi.
K’tchôm pour Billetdujour.com