Depuis la publication du décret de création de la direction générale des élections (DGE) par le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya chacun va de ses propres commentaires. À l’image, ces deux acteurs de la vie sociopolitique du pays: Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports, porte parole du gouvernement de la transition et Dr Faya Millimono, président du Bloc libéral (BL). Ces derniers ce sont confiés chez nos confrères de la Radio France Internationale (Rfi) en début du week-end.
« Il faut rappeler qu’au cours des quarante dernières années, notre pays a connu plusieurs élections organisées par une organisation réputée d’être indépendante, la fameuse CENI (Commission électorale nationale indépendante). Est-ce que cela a amené plus de transparence, plus de crédibilité dans le processus électoral guinéen? Ces formes d’organisation n’ont été que de l’illusion », a mentionné le porte-parole du gouvernement de la transition.
Ousmane Gaoual de poursuivre: « Il faut aussi rappeler que les pays qui connaissent des élections appréciées de tous, comme le Sénégal. C’est bien, le ministère de l’Intérieur qui organise des élections. C’est tout à fait normal. Ce qui est étonnant, c’est de voir la réaction de certains leaders de partis politiques et acteurs de la société civile, qui font mine d’être étonnés de la mise en œuvre des points mentionnés dans l’accord politique inter-guinéens », a laissé entendre le ministre des Transports.
De son côté, le Dr Faya Millimono, président du BL a toute autre lecture des choses: « Les élections étaient organisées en Guinée par le ministère de l’Administration du territoire. Ces élections ont toujours émaillé par des fraudes et qui ont conduit à des violences. La Guinée a perdu trop de vies pour ça. C’est ainsi que la classe politique a travaillé laborieusement pendant plus de deux décennies pour passer de cette situation à une CENI et même cette CENI n’a pu donner satisfaction. Il fallait donc la réformer vers une CENI technique. Mais en se débarrassant de l’idée d’aller vers une CENI technique et en nous disant qu’on va créer une DGE. On est clairement dans la marche vers une confiscation du pouvoir par le cnrd. Nous disons non », a martelé le président du Bloc libéral.
Aux observateurs d’en tirer les leçons sur les réactions des uns et des autres par rapport à la création de la direction générale devant désormais s’ocuppée de la gestion du processus électoral en République de Guinée.
A-Tchol pour Billetdujour.com