« Dans le contexte si particulier du Niger, la dissolution des partis politiques n’est pas un drame démocratique. Nul ne peut en effet faire la démonstration que les partis politiques ont rempli leur contrat avec les citoyens depuis le retour du multipartisme au Niger en 1991. Au contraire, on a assisté à une inflation du nombre de partis (jusqu’à 160) sans que ce chiffre corresponde à la diversité des offres politiques ou même à des projets de société. La plupart des partis sont des coquilles vides, de simples officines au service des intérêts du président-fondateur et son entourage. S’y ajoute l’absence de tout renouvellement de la classe politique. Les mêmes acteurs sévissent depuis la conférence nationale de 1992. La dissolution peut même donc créer les conditions d’un nouveau départ. C’est en cela qu’elle n’a rien de choquant », a laissé coucher Seidick Abba sur sa page X.
L’un est de nationalité nigérienne. Journaliste, écrivain et universitaire, président du Centre international de réflexions et d’études sur le Sahel (CIRES, think tank basé à Paris).
Et l’autre est une figure de la Société civile sénégalaise, défenseur de droits humains de renommée internationale. Fondateur Afrikajom Center, (think tank basé à Dakar.)
Les deux personnalités se sont prononcés sur la dissolution des partis politiques par la junte militaire nigérienne.
Une sortie que le défenseur des droits de l’homme, Alioune Tine s’est prononcé au rebond: « Il est vrai que nous vivons une brutale crise de la démocratie représentative en Afrique qui voit la mort des partis traditionnels, la montée de mouvements citoyens être la déliquescence des fonctions démocratiques des élections. D’où l’absolue nécessité de réformer le champ politique. Mais la faire par la concertation et pas par des décisions autoritaires », a, de son côté, rétorqué le Fondateur d’Afrikajom Center.
A-Tchol pour Billetdujour.com