Le nouveau parti vient de voir le jour sur l’échiquier politique Guinéen. C’est le gestionnaire financier, matérielle et du personnel, marketing commercial, consultant, … Amadou Mouctar Diallo qui est à l’origine de cette initiative. La cérémonie de lancement officiel du Front uni pour le développement économique de la Guinée FUDEG s’est tenue ce samedi à Conakry en présence de plusieurs militants et sympathisants de la nouvelle formation politique ainsi que des représentants de certaines formations politiques ( Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Union des forces républicaines (UFR), Bloc Libéral (BL), …
Dans sa volonté d’offrir une vraie alternative en Guinée, le président du FUDEG s’engage à faire une politique qui donnera la joie aux Guinéens qui ont tant besoin.« Ayant fait le constat amer qu’en 63 ans d’indépendance, la Guinée continue de dépendre du marché extérieur pour l ‘essentiel de ses produits de consommation et n’a pas réussi à construire une fonderie d’aluminium alors qu’elle fournit à elle seule 20% de la production mondiale de bauxite, représentant plus de 70.000.000de tonnes, générant plus de 53 milliards de dollars une fois cette bauxite transformée en Aluminium dans les pays acheteurs et que la Guinée malheureusement ne percevant pas un milliard de dollars de cette manne financière, on est en droit de se poser des questions sur les causes de notre retard économique », a-t-il introduit.
Malheureusement, poursuit M.Diallo, la cause invoquée par bon nombre d’économistes guinéens serait la mal gouvernance avec ses corollaires de corruption, gabegie financière, etc. « A FUDEG, nous avons une autre vision. Même si nous sommes d’accord avec tout le monde que la mal gouvernance n’est pas à écarter de ce manque de performance de notre économie, nous pointons un doigt accusateur sur le rationnement du crédit.
Ce rationnement du crédit a une histoire avec en toile de fond, le modèle néolibéral. Ainsi, au lieu de créer en Afrique le développement pour tous, il a contribué notamment à favoriser l’augmentation des inégalités et de la précarité ; la montée des insécurités ; la déliquescence des Etats pour moins d’Etats ; la recrudescence des catastrophes environnementales ; en plus il s’est érigé en monopole et en un horizon indépassable pour les économies africaines », a expliqué le leader du FUDEG.
Pour changer cette donne afin d’assurer le décollage économique de la Guinée et créer une prospérité partagée, « Le Fudeg préconise, en s’inspirant de l’exemple du Vietnam qui était plus pauvre que la Guinée vers les années 1990 par moins de 100$ de PIB/h alors que la Guinée avait un PIB par habitant de 4195. En plus de l’amélioration de la gouvernance, de la lutte contre l’impunité et de la gabegie financière, la fin du rationnement du crédit par l’abaissement du taux directeur de la Banque Centrale à 1 chiffre (- 1%); la création d’une banque de développement où l’Etat sera le seul actionnaire avec un taux d’intérêt nul, dédiée aux PME, l’utilisation de la planche à billet pour financer la production nationale intérieure; la protection de nos marchés non compétitifs et la promotion d’un Etat fort par son retour dans les activités génératrices de revenus (Keynésianisme) », a-t-il cité.
Parlant des avantages dont disposent la Guinée pour la production agricole gage de l’auto-suffisance alimentaire, Amadou Mouctar Diallo a indiqué la Guinée dispose de 15% de terres arables dont 1,5% (600.000ha environ) exploitées annuellement pour fournir 1.200.000T de riz (60% de nos besoins).
Pour relever ce défi, « Nous avons juste besoin d’exploiter 300.000 ha de plus annuellement pour produire 600.000T de riz (40% de nos besoins) et atteindre l’autosuffisance alimentaire pour cette denrée. Et, en investissement direct, nous avons besoin de 50 millions de dollars U.S environ pour la mise en valeur de ces 300.000 ha. Cela nous permet d’économiser les 400 millions de dollars U.S environ utilisées annuellement pour l’achat à l’étranger du complément de nos besoins de consommation de riz. Ce montant représente la moitié de celui utilisé par le Gouvernement de transition pour le désendettement du trésor public vis-à-vis de la banque centrale.
Pour la filière œufs, les producteurs locaux sont en mesure de répondre à nos besoins annuels Si on mettait fin à la fraude douanière par l’application simple et stricte des tarifs douaniers en vigueur pour les œufs importés », a-t-il fait savoir.
A l’image des autres représentants des partis politiques, Fodé Baldé de l’UFR a estimé : « Notre présence prouve la volonté qui nous anime d’être avec le FUDEG dans la construction d’une Guinée nouvelle où il fait bon vivre. En plus, l’avènement du FUDEG est l’expression de la Guinée gagnante avec des idées qui feront avancer notre pays. Nous espérons comme a promis le président, le FUDEG œuvra dans le combat de rassembler tous les Guinéens avec comme objectif la conquête et l’exercice du pouvoir », s’est-il engagé.
Cette cérémonie a pris fin par une photo et des interviews accordées à la presse.
Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com