Ce lundi, s’est tenue à Conakry  l’ouverture des auditions  de la compétition “Social entrepreneurship program”, initiée par l’équipe du Salon des entrepreneurs de Guinée (SADEN) en collaboration avec la Société financière internationale (SFI), la Banque mondiale, le Projet de développement agricole intégré de Guinée (PDAIG) et l’Agence guinéenne de la promotion de l’emploi (AGUIPE).
Pour cette première journée, 10 candidats dans la catégorie AGROBUSINESS  ont à tour de rôle défendu leurs projets et   tenté de répondre aux questions du jury. Ce sont prêtés à ce jeu,  les porteurs des projets MOJEDE, CASAVA POWER,  BORA MALE,  EFK, MAAFE, EGUICOLOC, HERITAGE, YARABI, EFA et  EMARKET.

Selon Docteur  Himideen Touré, vice-président du SADEN, cette compétition répond à l’impact de la COVID-19 sur les entreprises.  «  Ce concours a pour vocation de venir appuyer les lauréats, les candidats retenus pour la mise en œuvre de certains projets entrepreneuriaux. A l’issue, les lauréats recevront une subvention pouvant atteindre 10 000 dollars. Ce qui fait 100 millions de francs guinéens. »

Selon Guy Laurent Fondjo, co-président des jurys , la qualité des projets et l’engagement des jeunes entrepreneurs guinéens  pour lutter contre la pauvreté  et  se prendre en main, sont à encourager. « En tant que  membre du  jury, notre mission est  de  sélectionner et d’évaluer l’ensemble des projets qui ont été soumis par  les différents candidats. Nous remarquons qu’il y a  beaucoup de créativité et plus d’intérêt pour le secteur agricole. Ça démontre aujourd’hui que les jeunes guinéens ont compris que le plus important c’est de savoir créer la richesse.»

Sékou Chérif  Diallo est  porteur du projet MOJEDE  pour la  production, la transformation et la vente de produits agricoles. «  Mon projet s’articule autour de la culture céréalienne  sur 10 hectares dans le district de Dantari, sous-préfecture de Kalan, commune urbaine de Labé, auquel s’ajoutent 7 hectares de culture maraîchère à savoir : la culture de la tomate,  de l’aubergine noire et blanche. Je salue vraiment  l’initiative qui crée assez de compétences et de relations.»


De son côté Fatoumata Cissoko, gérante de l’entreprise Fatou et Kadija et porteuse du projet ‘’Séchage et conservation de l’ananas’’ à kindia  a estimé c’est un grand espoir parce que la pandémie du Coronavirus a vraiment affecté les producteurs d’ananas dans la zone de Kindia. « Ça fait beaucoup de pertes. Heureusement pour eux, j’ai une plateforme à  Kindia qui fait du séchage de fruits, mais j’ai besoin que ce projet soit validé pour que je puisse acheter les invendus des producteurs  et les transformer à travers ma plateforme de séchage parce qu’ils ne veulent pas me les  donner gratuitement.»
Ces présentations se dérouleront du 13 au 17 juillet.  Pour cette phase, ils sont 53 candidats porteurs de projets qui passeront  individuellement devant un jury.
Mobaillo Diallo pour Billetdujour