La Journée mondiale contre la peine de mort a été célébrée lundi, 10 octobre 2021. En Guinée, l’ONG Mêmes Droits pour Tous (M.D.T) à travers le Thème : « L’état de la peine de mort en Guinée » a animé une conférence de pressé pour demander son abolition. C’était à la maison des journalistes sise à Kipé/Ratoma. « En 1963, la République de Guinée a ratifié le pacte international relatif aux droits civils et politiques après il y a eu le protocole facultatif additionnel qui avait été adopté et qui permet aux victimes de violation des droits de l’homme de saisir directement les mécanismes de protection des droits de l’homme », a situé Me Frédéric Foromo LOUA , directeur exécutif de MDT.
Mais, lors des récentes réformes dans le système judiciaire guinéen, poursuit Me Loua, la peine de mort a été omise dans le Code pénal guinéen, avant d’être interdite par la Constitution de 2020. « Nous sommes aujourd’hui devant une situation qui fait que la Guinée omet d’un côté la peine de mort dans sa législation nationale, mais refuse également de ratifier le protocole facultatif visant à abolir la peine de mort. […] La situation a évolué en 2020. Lorsque l’ex-président Alpha Condé avait pris sur lui la responsabilité d’adopter une nouvelle Constitution, il a glissé là-dans, je crois que c’est l’article 5, l’interdiction de la peine de mort juste pour amener les partenaires internationaux à adhérer à son programme de réforme et d’adoption d’une nouvelle Constitution. Maintenant que la situation a changé, nous sommes revenus pratiquement dans une situation sans Constitution avec pour seul texte de référence la charte de la transition qui a été adoptée par les nouvelles autorités », a expliqué Me Frédéric Foromo.
Face à ces incohérences, Me Loua, demander aux nouvelles autorités non seulement de ratifier le protocole facultatif additionnel du pacte international relatif aux droits civils et politiques, mais d’inscrire dans la nouvelle Constitution l’abolition de la peine de mort en Guinée.
Moubaillo Diallo pour Billetdujour.com