Vendredi 9 octobre, la Journée international de la jeunesse commémorée le 12 août de chaque année, a été célébrée en différée sur le thème « Transformer les systèmes alimentaires : l’innovation des jeunes pour la santé humaine et planétaire », en présence des autorités de la commune de Ratoma, le Point focal de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO),  le conseiller principal au ministère de la Jeunesse et des Organisations de Jeunesse partenaire du Réseau africain de la jeunesse de  Guinée (RAJGUI).  C’est la maison des jeunes de Kipé qui a servi de cadre à ladite rencontre.

Organisée par RAJGUI avec l’accompagnement de l’UNESCO et le ministère de la Jeunesse, cette journée a été rehaussée par une prestation de la compagnie Nimité théâtre   de Guinée suivie par des discours et exposés des panélistes sur des thématiques liées à l’autonomisation à travers l’innovation des jeunes dans le souci de garantir à la
jeunesse du monde une alimentation saine en vue d’avoir un monde meilleur.
Introduisant les discours, le Coordinateur national de RAJGUI, Sékou Doré, a indiqué la célébration de cette journée vise à interpeller les décideurs guinéens sur l’ensemble des problématiques, les défis auxquels la jeunesse guinéenne est confrontée. « Nous interpelons et soumettons l’ensembles des propositions permettant à notre jeunesse de s’épanouir, être créateur d’emplois.  Mais également  aider  les jeunes à être indépendants vis-à-vis à leurs parents, de leur propre personne», a-t-il signifié.
La jeunesse guinéenne est attirée par l’immigration clandestines poursuit Doré parce qu’elle n’est pas contente dans son propre pays. « Une jeunesse en bonne santé qui est autonome, bien outillée et gagne sa vie, n’a pas besoin d’aller à l’extérieur ou se faire tuer à travers la méditerranée juste pour pouvoir gagner sa vie », a-t-il soutenu.
La jeunesse guinéenne a ajouté le Coordinateur national du RAJGUI ,
constituée le maillon essentiel de la population. « C’est elle qui est dans les universités, écoles professionnelles mais malheureusement à peine, certains trouvent de l’emploi ou même un lieu où faire un stage. Pire, ils trouvent même difficilement leurs petits déjeuners. RADGUI s’engage à mettre fin à cette réalité sociale.  C’est pourquoi, nous avons invité un entrepreneur pour que les jeunes s’inspirent et s’engagent dans l’entreprenariat qui favorise évidement la création d’emplois. Déjà, nous avons trouvé une banque qui est prête à accompagner les jeunes innovateurs », a-t-il rassuré.
Pour sa part, Mamadou Dian Diallo, Point focal UNESCO/Guinée, a, au nom de son Organisation remercié le RAJGUI et ses Organisations partenaires pour cette initiative qui consiste à célébrer en différée la Journée internationale de la jeunesse. « Il convient de savoir que depuis en 1999, l’Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé la recommandation de la conférence des ministres de la Jeunesse tendant à faire du 12 août la Journée internationale de la jeunesse. C’est une célébration annuelle du rôle des jeunes femmes et hommes comme partenaires essentiels dans la promotion d’un monde meilleur et du développement durable.  C’est aussi un jour de sensibilisation aux défis et aux difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes du monde entier », a rappelé M.Diallo.
Sur les défis  dont ces jeunes sont confrontés, le Point focal de l’UNESCO  en Guinée a cité le positionnement dans les instances de prises de décision, l’autonomisation financière, l’engagement dans la promotion et la défense de droits humains, la protection du patrimoine culturel et des valeurs du vivre ensemble. « RAJGUI s’illustre ces dernières années dans la promotion de l’engagement civique et leurs participations dans les instances de prise de décisions sur l’ensemble du territoire national.  C’est pourquoi, les portes de l’UNESCO restent toujours ouvertes aux initiatives du RAJGUI en faveur de la jeunesse guinéenne » , a-t-il promis.
Procédant à l’ouverture, Seny Demba, le conseiller principal du ministère de  la Jeunesse de soutenir que c’est un devoir pour tout encadreur  responsable de jeunesse de répondre à l’appel de lajeunesse. « Je suis là au nom du Département de la Jeunesse pour répondre à l’appel de RADGUI qui est une plateforme de jeunesse que mon Ministère accompagne techniquement depuis très longtemps. C’est pour moi tout un honneur d’être là pour échanger avec les jeunes pour recueillir leurs points de vue mais aussi leur apporter mon appui au terme de conseils technique», a-t-il noté.
Comme vous le savez, aujourd’hui, a rappelé M.Demba, il y’a deux problèmes majeurs qui touchent les jeunes. « Vous avez la participation citoyenne et leur autonomisation.   Sur le premier, c’est comment faire en sorte que les jeunes prennent une part active dans la conduite des affaires de la nation. Le second qui est l’autonomisation, c’est comment faire pour que les jeunes soient capables de se prendre en charge tout en contribuant au développement économique, vers l’emploi », a-t-il cité.
Pour une solution, le conseiller du ministère de la Jeunesse a estimé
qu’il faut rendre les jeunes plus responsables. « Autrement, il faut voir la jeunesse comme un secteur qui offre l’opportunité à notre pays pour se développer car elle est la potentialité du pays. Si elle est accompagnée, appuyée, elle est plus que les mines d’or », a-t-il lancé.
A l’image des autres participants, Léo Fatoumata Malick Condé, du Lions Clubs a noté qu’elle est très contente de participer à cette journée  d’échange et du partage. « La rencontre nous a permis de parler de nos problèmes. Notamment l’accompagnement et de coaching principalement. En plus, grâce à cette journée, j’ai compris qu’il y a des structures qui sont prêtes à accompagner la jeunesse. Il suffit juste de faire une bonne communication pour que nous puissions aller vers ces entités pour solliciter un accompagnement. Aujourd’hui avec le soutien du RAJGUI, la jeunesse  guinéenne doit maintenant oser, innover et entreprendre », a-t-elle motivé.
Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com