Ce samedi 23 juillet 2022,  les ministres de l’économie  et directeurs  des  régies financières  étaient face aux conseillers nationaux du CNT(Conseil national de transition) , à l’Hémicycle du Palais du Peuple, Conakry. L’objectif : « Présentation du document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle (DPBP) 2023-2025».
Ce tout premier Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) depuis l’avènement au pouvoir du Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) a été rehaussée par la présence  des membres du Gouvernement à leur tête le premier ministre par intérim, Bernard Goumou,  des présidents d’institutions républicaines,  des représentants du corps diplomatique et organisations internationales,  de la société civile,  du secteur privé, des organisations syndicales,  des maires des communes de Conakry, …
Pour la circonstance, le ministre du Budget, Moussa Cissé a  indiqué  ce document a pris en compte les réalités de toutes nos populations.«Il est question de se projeter dans le futur en termes d’hypothèses de relance économique. Ainsi, les dépenses du budget de l’Etat sont projetées globalement à 127.701, 78 Mds dont 36 787, 36 Mds en 2023. Leur taux d’accroissement annuel est projeté à hauteur de 16% sur la période 2023-2025. Le budget général projeté à 124 258, 67 Mds se décompose en dépenses courantes pour 52, 62% et les dépenses d’investissement pour 48,38%. La structure du budget général et particulièrement celle des dépenses courantes sur la période est constituée à hauteur de 42% par les dépenses de transfert et 37% par des dépenses de personnel. Par rapport à 2022, le volume des dépenses courantes de 2023 baisse de 4,2% car l’investissement a été privilégié comme vecteur de la croissance de notre économie. Les dépenses d’investissement qui se chiffrent à 59 000 Mds sont financées à hauteur de 40, 85% sur ressources intérieures et s’accroissent de 41,74% en 2023 par rapport à 2022 atteignant ainsi 8,5% du PIB prévisionnel. Les projections se portent à hauteur de 12,2% en 2025 », a-t-il confié.
Pour sa part, le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée, Karamo Kaba a soutenu que la guerre en Ukraine a entraîné des hausses des cours des matières premières et la généralisation des pressions sur les prix.« L’inflation dans les pays avancés se situerait à 5,7% en 2022. Elle serait de 8,7% dans les pays émergents et les pays en développement. En Afrique, l’activité économique dans la CEDEAO ralentirait à 4,1 % en 2022, contre 4,6 % en 2021. Cette croissance serait portée principalement par le Nigeria dont l’économie a bénéficié de l’embelli du cours du pétrole », a-t-il décrit.
L’amélioration des réserves de change, poursuit Karamo Kaba a favorisé l’appréciation du franc guinéen par rapport aux principales devises.« Vers la fin du mois de juin 2022, le franc guinéen s’est apprécié de 4 % par rapport au dollar et de 9% par rapport à l’euro. La prime de change s’est fixée à 0,1 % par rapport au dollar et 0,019% par rapport à l’euro».
Intervenant à son tour, le président du Conseil national de la transition ‘’CNT’’, Dr Dansa Kourouma a signifié que ce document de programmation budgétaire pluriannuelle (DPB) 2023-2025 traduit la volonté de mise en œuvre d’une approche pluriannuelle de la préparation budgétaire permettra d’assurer une meilleure cohérence entre le budget qui est annuel et les politiques et plan de développement qui sont pluriannuels».
Estimant la nécessité d’avoir un budget qui répond aux préoccupations des populations,  le président du CNT a exaucé ses collègues d’apporter une analyse objective sur les politiques budgétaires lors de la session sur les orientations en fonction des préoccupations de nos concitoyens…
Abass Diallo pour Billetdujour.com