Actuellement, en Guinée, Louda Baldé, le président du Parti de l’unité et le renouveau, PUR est parmi les jeunes leaders les plus influents et qui se préoccupent de plus de la situation socio-économique et politique de leur nation. C’est pourquoi, le leader du PUR ne peut rester indifférent face aux sujets qui dominent   l’actualité.

C’est dans ce cadre que nous avons eu un entretien avec ce dernier sur notamment les 100 jours de la gestion du CNRD, ce qui devrait être priorités des gouvernants, la rebaptisation de l’aéroport international de Conakry. Lisez !

Quelle analyse faites-vous des 100 jours de gestion du CNRD ?

Depuis le 5 septembre 2021, le CNRD a pris ses responsablités pour une meilleure gestion du pays.  Parce que les Guinéens  étaient perdus dans l’ensemble., ils ne savaient plus à quel saint se vouer, les acquis de la démocratie foulés au sol.  Contre ce mal, nous, au sein du parti PUR, nous avons été sur la première ligne pour dénoncer les manquements, les dérapages dans la gouvernance d’Alpha Condé. Par exemples: la libération des détenus politiques, l’obtention de l’agrément du PUR,… C’est vrai que nous sommes conscients que le coup d’Etat n’est pas bon mais cette fois-ci, il a été salué. C’est  une délivrance nationale.

Et,  dès les premières heures, Colonel Mamadi Doubouya a promis que la  justice sera la boussole puis d’engager la  lutte contre la corruption,  l’insécurité,  le toilettage du fichier de la fonction publique, … dans l’ensemble, le Pur  estime que le bilan est globalement positif. Mais il faut signaler l’objectif principal de la transition est l’aboutissement aux élections libres et transparentes.  Malheureusement pour le moment, aucun acte n’est posé dans ce sens.  Ils ont promis que ces élections allaient commencer de la base au sommet, c’est-à-dire des quartiers, communes, législatives   pour clôturer avec la présidentielle.  Mais, on ne parle pas de la CENI ni de chronogramme sur l’organisation des élections voire la durée de la transition. Ça crée le doute dans nos têtes.  Ils ( les gouvernants actuels Ndlr) doivent comprendre que l’essentiel en cette période crustale est l’organisation des élections.

Si la transition n’a  pas abouti à des élections libres et transparentes, elle sera vouée à l’échec. C’est ce qu’il faut éviter. Parce que notre intérêt  est que cette transition réussisse.

Selon vous qu’est-ce qui devraient être les priorités du CNRD ?

Rassurer par des actes qui montrent que leur déclaration de laisser le pouvoir est sincère, en suite, pousser les Guinéens à la réconciliation. Ce n’est pas une chose qu’on impose.   Parce que rien n’est possible sans la paix.

Nous appelons nos militants, sympathisants et l’ensemble des Guinéens à l’unité gage du développement.

Votre réaction sur la rebaptisation l’aéroport de Conakry ?

Ça nous pousse à nous interroger : Est-ce que c’est une priorité, c’était-il nécessaire ; est-ce que c’est dans l’objectif de la transition ? Personne ne doute de la crédibilité du père de l’indépendance. Il a gouverné la Guinée de 1958 à 1984. En dépit de tout, il y a des acquis et des dérives. C’est qui explique d’ailleurs la frustration de certains Guinéens. Oui, cet acte renforcé le fossé de la division, de la haine pour la réconciliation. Or, nous avons besoin de la réconciliation. Aujourd’hui, nous avons besoin des actes qui  nous rassemblent.  Oui, on ne gère pas un pays à travers l’émotion ou les réseaux sociaux. La Guinée n’est pas la propriété privée de quelqu’un.  Pour la prise de certaines décisions, il faut consulter.  Le CNRD doit s’efforcer à ne poser que des actes allant dans le cadre de la réconciliation.  Que tous les Guinéens s’engagent pour la réussite de cette transition. Parce que si elle échoue, nous avons tous échoué.   Pour y arriver, il faut que l’écoute, le partage d’avis soient les points forts qui entrent dans la gestion de la transition.

Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com