Le Réseau guinéen des Ong et associations pour le développement durable Jeunesse services Guinée a été le Pair éducateur qui a porté le message de la sensibilisation, ce mardi 28 novembre 2023 à l’Agence de la Société des eaux de Guinée de Wanindara, commune de Ratoma. Avec entre autres messages principaux à faire passer dans le grand public : la réduction des pertes d’eau, la lutte contre les gaspillages et les fraudes, la normalisation des branchements, l’amélioration du ratio-facturation,  l’amélioration du taux de recouvrement, améliorer l’image de la SEG auprès de sa clientèle.

« Ce projet vient pour aider la SEG à réduire les pertes d’eau, améliorer le taux de facturations et le recouvrement. Vous avez constaté que dans les quartiers, il y a beaucoup de fuites d’eaux. Donc nous sommes en train de réparer ces fuites, au lieu de tirer maintenant la ligne de 100 à 150 mètres jusqu’à chez toi, ce projet vient résoudre cela, l’eau viendra devant ta maison. Maintenant, on a tous les matériels nécessaires pour réparer ces fuites d’eau dans les six agences concernées par ce projet : Dixinn, Matam, Kaloum, Wanindara, Ratoma et la Cimenterie. Dans toutes ces agences, les opérations vont être faites, afin que nous puissions réduire de maximum des pertes d’eau pour satisfaire les clients pour qu’ils puissent avoir », a déclaré le directeur régional de la Société des eaux de Guinée, Doura Traoré.

A cet effet, un numéro vert a été communiqué à la population pour répondre aux différentes préoccupations dont-elle est confrontée dans les quartiers : « le 119 est un numéro qui est gratuit pour toutes les préoccupations que les populations auront. Elles peuvent signaler à partir de ce numéro, les collaborateurs vont reprendre et transmettre aux agences concernées afin que nous puissions corriger toutes ces pannes ou revendications que les clients vont nous remonter. Résoudre tous les problèmes pratiquement à 90% voire 100%, c’est notre objectif », a-t-il manifesté.

Concernant le devoir du citoyen par rapport aux paiements des factures, le directeur régional de la SEG d’inviter la population à payer ce qu’elles consomment. « Parce que sans ces paiements, la SEG ne peut pas vivre. C’est avec ces paiements que nous puissions résoudre beaucoup de problèmes à savoir payer les salaires, les produits chimiques qui sont très importants pour rendre l’eau potable. »

Le directeur exécutif du Réseau guinéen des ONG et associations pour le développement durable Jeunesse services Guinée, Habib Diallo a de son côté indiqué ceci : « Sans l’appui de ces bénéficiaires directs, ce projet n’aura pas atteint ses objectifs…. Pour nous, on a estimé qu’il fallait les informer, suffisamment sensibiliser pour qu’ils y aient une part active dans le changement de comportement des citoyens. C’est pour cela que nous avons touché les autorités politiques, les chefs religieux, les leaders d’opinions, les responsables à tous les niveaux pour que ces gens soient nos relais communautaires à la base et nous aider à vraiment transmettre nos messages de familles en familles.»

Puis de conclure que ces échanges avec la population leur permettront de recueillir toutes les difficultés que cette dernière reste confrontée : « afin que nous aussi, nous apportions ces informations à la Société des eaux de Guinée et surtout à la Banque mondiale qui a accepté de financer », a conclu Habib Diallo.

Pour sa part, la cheffe de secteur Wanindara V, M’Balia Soumah de  plaider la SEG  afin qu’elle  puisse avoir de l’eau potable. « Depuis belle lurette que, c’est l’eau de puits que nous utilisons. Pour les factures, la cheffe de quartier de placer : « S’ils installent l’eau chez moi, je paierai sans problème. Un plombier est venu une fois me dire qu’il peut m’aider à installer l’eau de la SEG, mais comme c’était un clandestin, je n’ai pas accepté.  Cette sensibilisation, nous va droit au cœur, parce que cela y va dans l’amélioration de nos conditions de vie. Mais je m’en vais vous dire que les trois quartiers de Wanindara souffrent atrocement du manque d’eau. Il y a le quartier Wanindara III qui ne connait même l’eau de robinet. J’invite les responsables de la SEG de nous aider pour que le problème d’eau soit un lointain souvenir (…) », a-t-elle formulé.

Il convient de rappeler que Lot 2 du projet d’Amélioration des critères techno-commerciaux de la Société des eaux de Guinée est financé par la Banque mondiale.

Richard TAMONE pour Billetdujour.com