Le 13 mai 2025 restera comme son jour de gloire. Sur le plateau de l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM), vêtu d’un boubou en bazin blanc rehaussé de broderies dorées, Mamani Nassiré annonce d’un ton solennel que « les partis politiques et les organisations à caractère politique sont dissous sur toute l’étendue du territoire national ». Une mesure qui s’accompagne d’une « interdiction de toute réunion », précise-t-il rapidement.
L’annonce fait l’effet d’un séisme, mais, et c’est paradoxal, elle ne surprend personne, pas même les intéressés. Pour ceux qui suivent et font la politique malienne, c’est la suite logique des concertations menées ces dernières semaines.
À la manœuvre : Mamani Nassiré, un homme peu connu du grand public devenu ministre délégué chargé des Réformes politiques et du soutien au processus électoral, en novembre dernier. Mais depuis il s’est imposé comme l’un des rouages incontournables de la transition malienne. C’est lui qui travaille à offrir un mandat présidentiel à durée indéterminée au général Goïta.
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