Ce dimanche, les membres de l’Association des jeunes pour la protection de l’environnement, AJPE ont entamé sa campagne de reboisement de trois forêts classées de la ville de Conakry: Enta, Dabompa et Kakimbo.
A en croire, le président de l’AJPE, Ibrahima Kalil Camara dans chaque forêt, ils envisagent de mettre 1000 plants à terre. Cela, afin de pouvoir préserver le couvert végétal desdites forêts menacées d’extinction.
« La campagne va s’étendre pendant deux mois, nous allons planter et en même sensibiliser la population qui se trouve sur ces sites, de veiller sur la forêt, important pour notre survie », a souligné le président de l’AJPE, Ibrahima Kalil Camara.
Puis de préciser qu’ils comptent mettre en terre 3000 plants, notamment au niveau deux forêts classées situées dans la commune de Matoto celle de Enta où, ils viennent de démarrer ladite campagne reboisement et celle de Kakimbo dans la commune de Ratoma. « Dans chaque forêt classée, nous allons reboiser 1000 plants », a-t-il précisé.
Avant de faire remarquer: « Cette activité a pu avoir lieu grâce au soutien indéfectible du Président directeur général de Guicopres S.A, Kerfala Kaperson Camara, KPC, en qui nous remercions vivement pour cet appui », a laissé entendre le président de l’AJPE.
Le Vice président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne, Yamoussa Bangoura de déclarer de son côté que l’activité de reboisement que l’AJPE vient de faire est pour une cause noble, car dit-il, il y a une nécessité d’intervention. Poursuivant, il a ajouté que le constat étant alarmant, qu’ils ont jugé utile de venir accompagner l’AJPE. « Nos forêts classées de la capitale sont menacées de disparition, et donc cela doit interpeller les acteurs à tous les niveaux », a souligné le Vice président de CNOSCG.
Pour le Chef de cantonnement forestier de la forêt classée de Enta, Samba Souaré ce que vient de faire les activistes de l’environnement est une action à pérenniser: « Ils sont venus, nous accompagner dans le cadre de la restauration de la forêt, nous sommes très ravis et nous leur disons merci », a remercié le chef de cantonnement forestier de la forêt classée de Enta.
A la question de savoir, la cause de disparition de ladite forêt, Samba Souaré d’indiquer qu’elle est disverse: « l’homme est l’ennemi de la nature. Si la forêt était clôturée, je ne pense que ça allait arriver.  Et malheureusement, la section communale de cantonnement, n’a pas les moyens de clôturer une superficie de plus 8 hectares », a déploré le chef cantonnement forestier.
Interrogé par ailleurs, sur le suivi desdits plants mis en terre. « Nous sommes  tenus obligés de préserver ces plants, parce que c’est un acquis qui nous fait beaucoup de choses. Il faut préciser que les forêts de Enta, de Dabompa et de Kakimbo constituent les poumons de Conakry, s’il n’y avait pas ces trois forêts, la ville allait sentir plus le changement climatique, heureusement que l’initiative est venue du temps colonial et nous sommes-là à suivre ces plants qu’on vient de mettre en terre », a souligné le cadre du ministère de l’environnement et du développement durable.
Il a conclu que c’est la variété melina qui a été mis au sol, à croissance rapide dit-on, peut évoluer facilement sans beaucoup de protocole. Cette forêt classée existe depuis 1944.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com