Le responsable de Stratégie et de planification du Front national pour la défense de la Constitution, Sékou Koundouno est revenu sur l’affaire impliquant l’ancien ministre de la Justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright et une jeune dame. Si la procédure d’enquête a été entamée, certains observateurs soulèvent déjà des interrogations. 
Lisez la tribune de l’activiste du FNDC:
Les semaines passées ont été marquées par un scandale de mœurs impliquant l’ancien ministre de la Justice et une journaliste. De manière aussi rapide qu’inhabituel, une enquête de police a été ouverte.
𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗶𝗻𝘀 𝗾𝘂’𝗼𝗻 𝗽𝘂𝗶𝘀𝘀𝗲 𝗱𝗶𝗿𝗲, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗲𝗻𝗾𝘂𝗲̂𝘁𝗲 𝗺𝗲𝗻𝗲́𝗲 𝗽𝗮𝗿 𝗹’𝗢𝗣𝗥𝗢𝗚𝗘𝗠 𝗽𝗼𝘂𝗿𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗶𝗿𝗶𝗴𝗲́𝗲 𝗽𝗮𝗿 𝘂𝗻𝗲 𝗳𝗲𝗺𝗺𝗲, 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗼𝘁𝗮𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗯𝗶𝗮𝗶𝘀𝗲́𝗲.
En effet, une information judiciaire a été ouverte et la jeune femme placée en détention provisoire en même temps qu’un médecin. Les infractions visées seraient en rapport avec la loi sur la cyber-sécurité et la protection des données à caractère personnel et un présumé avortement.
S’il y a eu effectivement avortement, une enquête sérieuse voudrait que tous les protagonistes de l’affaire soient entendus. Il faut penser certes à celui ou celle qui a pratiqué l’acte abortif. Il serait illogique cependant de ne pas s’intéresser à celui qui a fourni les ressources financières pour la réalisation de l’opération.
Dans cette affaire, il semble que le médecin poursuivi aurait reçu des fonds d’une tierce personne. Pourquoi, l’enquête préliminaire n’a pas interrogé cette personne ?
Encore une fois, les associations de défense des droits des femmes doivent prendre en charge ce dossier car c’est une injustice très grave qui est en train d’être commise. Dans une société organisée, nul n’est au-dessus de la loi.
Celui qui a payé le médecin avorteur devrait lui aussi être poursuivi pour complicité d’avortement. La complicité par fourniture de moyens est bel et bien sanctionné par le droit pénal guinéen.
Au-delà des associations de défense des droits des femmes, les associations de défense des droits de l’Homme devraient suivre de très près cette affaire. Sinon, c’est une victime qui risque d’être culpabilisée pendant que le complice jouit d’une impunité totale.
Sékou Koundouno, FNDC