C’est du moins ce qu’on puisse dire ou écrire. Et la réaction des porteurs de la robe noire est attendue par l’opinion. Aux dires de nombre d’observateurs, quelques parts, le laxisme de l’institution qui devrait-être le fer de lance pour défendre à hue et à dia le respect des droits humains, ne serait pas passé comme certains l’ont estimé. 
Peut-on dire, que cette fois, le plafond vert a été perforé. Et donc, le barreau de Guinée poussé à réagir suite à l’enlèvement d’un des leurs. En tout cas, le récit de l’épouse de l’ancien Bâtonnier du barreau de Guinée, Me Mohamed Traoré est sans commentaire.
Selon dame Aminata Diallo, l’acte d’enlèvement a eu lieu dans la nuit du vendredi 20 au samedi 21 juin 2025, aux environs de 3heures du matin.
« Nous dormions, il était peut-être trois heures pile, quand nous avons entendu un grand bruit à la porte d’entrée, » raconte l’épouse, la voix encore tremblante. « On a frappé très fort, plusieurs coups. Mon mari a tout de suite dit de ne pas parler pour identifier d’abord qui c’était. »
En regardant par les persiennes, le couple Traoré a constaté qu’il s’agissait d’inconnus. Malgré leur refus d’ouvrir et leur silence, les assaillants ont persisté.
Incapables de défoncer la porte principale, les ravisseurs ont trouvé une faille. « Ils ont entrouvert un tout petit peu légèrement la porte, » explique Mme Traoré. « Un d’entre eux s’est infiltré par ce petit espace, est entré dans le salon, puis a contourné par la cuisine pour ouvrir à ses complices. »
Aux dires de notre interlocutrice, dès leur entrée, les cinq hommes, tous armés et cagoulés, se sont dirigés directement vers le mari. « Ils ont commencé à demander où est Keïta ? Qu’ils cherchaient un certain Keïta, » poursuit-elle. Face au déni de la famille qui affirmait ne connaître personne de ce nom et être uniquement la famille Traoré, les agresseurs ont brandi une photo sur leur téléphone.
« Ils ont montré la photo, disant que c’était cet homme qu’ils cherchaient. Puis, ils ont regardé mon mari et ont dit que c’était lui qu’ils voulaient. Ils l’ont pris. »
Immédiatement après le départ des ravisseurs, la famille confie avoir alerté les autorités. « Mon fils a appelé la BAC (Brigade anti criminalité,  ndlr), le chef de quartier et la Gendarmerie, » précise l’épouse. Malheureusement, ce n’est que trente minutes après l’appel au chef de quartier que la BAC est arrivée. « Ils ont essayé de calmer la situation, mais les assaillants étaient déjà partis, » déplore-t-elle au micro de nos confrères de Guineenews.org.
A-Tchol pour Billetdujour.com