Guinean journalists march on February 8, 2016 in Conakry to protest after a journalist was shot in clashes outside the offices of an opposition party on February 5. Guinean authorities have opened a murder probe on February 6. Banner reads "Killed journalists, one more dead, we want justice". / AFP / CELLOU BINANI
Le paysage médiatique guinéen traverse en ce moment une crise qui est sans commune mesure. Pis, les acteurs dudit secteur au lieu de chercher à se fédérer pour mener le combat de la préservation des acquis, ils sont divisés. Pour ne pas arranger les choses, certains politiques profitent de cette brèche pour tirer à boulets rouge sur les entreprises de médias. 
Contrairement aux autres, l’ancien ministre Marc Yombouno, a toute autre lecteur des choses:
« Je me demande si les journalistes sont solidaires entre eux. Sinon, on ne peut pas comprendre qu’une télé soit décrochée pendant une semaine, qu’il n’y ait pas de réaction. Certainement d’autres sont contents, parce que leurs télés marchent. Ça frise de la complicité, combien de grands journalistes sont nommés aujourd’hui un peu partout. On devait voir le contraire… », a déclaré Marc Yombouno lors de l’assemblée générale RPG-AEC le week-end dernier au micro d’Hadafo médias.
Puis d’insister: « Est-ce qu’ils sont solidaires? Que la presse nous donne la réponse. Je souhaite qu’il y ait une solidarité entre eux, parce que c’est une professionnelle noble. Être journaliste, ce n’est pas l’argent seulement, c’est l’honneur. La presse, est la sentinelle de la démocratie. Quand toutes les structures sont muselées, comme ce que nous vivons maintenant, les partis politiques, syndicats et autres, nos seuls porte-paroles, ce sont des médias. Mais si ceux-ci aussi se laissent museler, alors-là, c’est grave. »
Concernant la coupure de l’internet, Yombouno a souligné qu’en plus d’être un droit, c’est un outil de travail: « sans internet, ce sont des milliards que nous sommes en train de perdre », a-t-il précisé.
Pourtant, fait-il savoir les maîtres des lieux, c’étaient engagés de préserver les principes démocratiques universelles.
« Aussi, ils ont dit dans la charte qu’aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier la violation des droits de l’homme. À l’article 19, de la charte du CNRD, il est dit que tout individu à le droit de s’informer librement et d’être informé. Est-ce aujourd’hui, nous sommes information librement? Est-ce qu’aujourd’hui, on a liberté de suivre les informations qu’on suivait avant? Quand vous êtes habitué à l’information dès le réveil, si c’est en Europe, la première des choses, c’est d’aller acheter des journaux. Mais nous c’est d’ouvrir Facebook au moins, et après suivre les émissions de radios. Mais si on nous prive de ça encore, c’est un problème. »
Tchika Nabôla pour Billetdujour.com