Dans sa mission de mise en œuvre de la politique de gouvernance en matière de promotion et de développement de la percussion en Guinée, la Direction du centre international de percussion s’engage à mettre les bouchées doubles pour atteinte les objectifs visant à donner une image de référence à la culture de notre pays principalement les percussions et les danses traditionnelles. Rencontré par rapport à ce sujet, le Directeur général adjoint dudit Centre, Abdoulaye Aïssata Bangoura, est revenu sur les moyens mis en place pour sortir ce secteur de l’ornière.

Ce sont entre autres : la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire dans le domaine de la gestion, de la promotion des percussions et de veiller à leur application, encourager et veiller à l’ouverture des centres de formation en percussion, favoriser les stages de formation en percussion et danses traditionnelles en République de Guinée, appuyer l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies, programmes et projets en matière de promotion et de développement des percussions, favoriser la création d’emplois générateurs de revenus dans le domaine des percussions, procéder à l’inventaire des instruments des percussions en relation avec les services concernés, mettre à jours le répertoire national des percussions, favoriser le développement des activités de réaction ,…

Parlant des principaux axes prioritaires, Abdoulaye Aïssata Bangoura de confier : « L’élaboration des textes de lois sur la taxation des instruments qu’ils soient modernes ou traditionnels. Parce que, vous n’êtes pas sans savoir que nos instruments exportés vers l’extérieur n’ont aucun revenu pour l’État guinéen et l’autre handicape est du fait que nos instruments sont influencés par la modernité. C’est pourquoi, il faut taxer ces instruments modernes pour pouvoir freiner leur évolution dans notre pays afin que nos artistes puissent s’intéresser à fond dans l’apprentissage de nos instruments traditionnels afin de les valoriser », a-t-il soutenu.

Certes, le chemin est long et difficile, a ajouté M.Bangoura mais pas impossible. «Il suffit de mettre en place des techniques en imposant des méthodes progressistes et rassurantes qui doivent attirer les pratiquants à s’intéresser davantage. C’est dans cette optique que la Direction générale à travers ses cadres avec l’appui du Département de tutelle compte recenser tous les groupes percussionnistes et de danses traditionnelles de la Guinée afin de leur assurer un meilleur encadrement. Pour le moment, nous avons pu recenser 51 dans le Grand Conakry. Nous attendons notre subvention du deuxième trimestre afin que nous organisions une immersion à l’intérieur du pays pour sélectionner les groupes à recenser afin de bien leur structurer. Puisqu’on n’a constaté qu’il y a certaines villes de l’intérieur du pays à l’image de Mamou, qui n’ont pas de groupes de percussion. Notre objectif est de doter toutes les grandes villes des groupes de percussion et de danses traditionnelles pour donner un élan à notre culture afin qu’elle reprenne sa place d’antan », a affirmé Abdoulaye Mamaïssata Bangoura.

Des perspectives, le Directeur général adjoint du Centre international de Percussion, a fait savoir que sa Direction est en préparation pour organiser un concours national de percussions et la biennale internationale de percussions mais également la Foire de percussions pour dénicher des talents cachés qui peuvent être à mesure de répondre les aspirations du peuple de Guinée sur la scène internationale en matière de la vente de notre culture dans les coins de l’Afrique et du monde.

C’est dans cette optique que M. Bangoura a, au nom de sa Direction, sollicité l’appui du Gouvernement à travers son Département et des partenaires pour donner plus force à sa Direction leur permettant de relever le défi pour mériter la confiance du Président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya ainsi que le peuple de Guinée.

Aliou Kanté pour Billetdujour.com