L’annonce de son décès est tombée comme un couperet. Et a ému plus d’un. Aly Badara Condé, une belle âme s’en est touchée éternellement hier lundi 25 décembre 2023 et rejoint sa dernière demeure ici à Conakry, après des prières à la mosquée d’Enta-Nord. Ses amis à lui se sont fortement mobilisés à cet effet pour lui rendre un dernier hommage. Notre reporter, qu’il a encadré à ses débuts dans la presse a recueilli des propos de quelqu’uns parmi eux.

Directeur général de l’Office guinéen de publicité, Mandian Sidibé.

« C’est un moment douloureux, pathétique pour moi. Aly Bandara Condé ne fut pas seulement un collaborateur, ni un ami, mais c’est un frère d’une autre maman. On a travaillé longtemps ensemble au groupe de presse : L’Indépendant-Le Démocrate. Moi, je fus exilé pendant près de 8 ans. Mais en dépit de tout, on a gardé les contacts. Il m’a soutenu en exil et à mon retour, vue ses conditions, je l’ai récupéré pour qu’on aille travailler ensemble à l’OGP. Et depuis qu’il est à l’OGP, Condé a été très utile pour moi. Il a été tout pour moi, il a été mes yeux, mes oreilles à l’OGP…. »

Samory Keïta, ancien collègue de service
« C’est une grande tristesse, nous sommes infligés à plus d’un titre. Comme vous le savez, Aly Badara Condé a été un confrère de longue date. Nous avons travaillé ensemble au groupe de presse L’indépendant-Le Démocrate où il était le secrétaire général du journal Le Démocrate. Donc,   nous  a collaboré des années durant, au-delà même de l’aspect journalisme. Aly Badara était un ami très intime avec qui j’echangeais couramment. Je garde du défunt un homme très humble, un journaliste très averti, qui était pondéré dans tout ce qu’il faisait. Laissez-moi vous dire que si vous n’êtes pas d’humeur mais une fois que vous rencontriez Aly Badara Condé, vous oubliez vos tristesses et banalement vous-pouviez passer des heures sans s’en rendre compte. Que Dieu ait son âme. Recemment, je l’ai croisé tout près de chez lui sur le pont de Kondebounyi dans les bandes de 19h. Mais laissez-moi vous dire que de 19h jusqu’à 22h,  j’étais-là en train d’écouter Aly Badara Condé. Il est ainsi revenu sur des anecdotes qu’il  nous faisait rire à l’Indépendant.  Difficilement , on s’était séparé. Badara était un homme très pieux, respectueux, ouvert. Ça maladie n’a été que d’une courte durée mais que pouvons-nous face à la décision de Dieu. Qu’Il ait son âme et qu’Il l’ouvre les portes de son paradis.
Oumou Khaïrou Chérif, ancienne collègue
« Le défunt, j’ai été sa collaboratrice depuis au groupe de presse L’indépendant-Le Démocrate jusqu’à la Commission électorale nationale indépendante, (CENI). Il était mon cousin à plaisanterie, donc il était vraiment mon vrai ami. Pendant les fêtes, Aly Badara Condé était toujours le premier à me souhaiter les voeux de nouvel an, ou la fête de Tabaski, me taquinant en tant que son sanakou. C’est une perte, vraiment je suis sous le choc. Je ne peux vraiment vous dire combien de fois sa mort m’a touché. Nous avons  collaboré plus de 16 ans. »
Talibé Barry, ancien collègue de service
« C’est avec beaucoup de choc et de surprise que j’ai appris le décès de Aly Badara Condé. J’ai eu le bonheur de côtoyer l’homme au groupe de presse L’Indépendant-Le Démocrate. Il est vrai qu’avant d’être son collaborateur, on s’observait à distance: son engagement, son dynamisme, sa disponibilité, sa passion pour ce métier qu’il pratiquait depuis quelques années. En l’ayant côtoyé à l’Indépendant, j’ai découvert un garçon qui avait d’autres qualités au-delà de son seul attachement de son métier qu’il pratiquait avec beaucoup de dévouement, mais c’était un homme d’une grande sagesse. Il avait le sens de l’amitié, il savait toujours trouver l’anecdote juste pour vous arracher un sourire, en tout cas suscité une bonne ambiance de travailler. Vous et nous, on a appartenu à cette rédaction de l’indépendant composée de jeunes journalistes qui avaient le défi de maintenir allumer la flamme de ce grand groupe de presse. Et j’avoue que les quelques trois ans que j’ai passé-là, on a été l’un des moments les plus riches pour moi tant en terme d’apprentissage continue des recettes de métier, mais aussi en terme des rencontres et découvertes des personnes qui m’ont positivement marqué. Et Aly Badara Condé fait parti de ces personnes. On est resté en contact avec quelques appels téléphoniques ou des échanges via les réseaux sociaux. Sa mort est un grand choc, mais puisque nous sommes tous destinés à la mort, celle-ci ne prévient jamais, Dieu a voulu que lui nous devance. Mais personnellement, il me laisse un bon souvenir, je pense ce n’était pas quelqu’un de méchant. Il était très avenant, convivial, c’est un choc et on prie Dieu qu’Il lui pardonne ses péchés et lui accorde le paradis éternel. Je présente mes condoléances à sa femme et que Dieu fasse que nous maintenions ses souvenirs, j’allais dire même son héritage, y compris le devoir que nous avons d’être-là pour ses enfants, pour sa famille. »
Propos recueillis par Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com