La nouvelle de suspension des activités de la République de Guinée au sein de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, (OMVS) est tombée hier soir mardi. Ce mercredi 19 juillet 2023, le Premier ministre, Bernard Goumou en a largement parlé.

Pour le chef du gouvernement de la transition guinéenne, les plus hautes autorités du pays ont constaté avec regret que les préoccupations et les intérêts stratégiques de leur pays n’étaient pas toujours pris en compte. « Depuis la création de l’OMVS jusque maintenant, la Guinée n’a assuré que dans l’intervalle de 2016 à 2017 le poste de Haut commissaire de l’OMVS », a indiqué Bernard Goumou.

Il a par ailleurs signalé que l’organisation regorge en son sein plusieurs postes, notamment celui Haut commissaire adjoint ou du secrétaire général… »En plus de cela, l’Organisation a quatre sociétés: une société de Gestion de l’énergie de Manantani; une société de Gestion du barrage d’exploitation de Diama; une société de Gestion de la navigation et une société de Gestion des ouvrages du haut bassin. Toutes ces quatre sociétés normalement, il y a des secrétaire généraux, mais au sein des quatre sociétés, il n’y a aucun Guinéen », a précisé le Pm.

Pourtant, a-t-il souligné, la Guinée aurait demandé à ce qu’elle ait ses cadres au sein desdites sociétés: « Mais depuis leur création, la Guinée n’a pas pu prendre part à la gestion. Alors que sur ce fleuve Sénégal, il y a trois barrages, deux au Mali et un au Sénégal, mais le plus grand barrage qui devrait se construire, c’est effectivement le barrage de Koukoutamba en Guinée. Mais il se trouve que cette Organisation a du mal à boucler le financement. »
Bernard Goumou revenant sur le personnel, il a déploré le manque de cadres guinéens: « Dans toute cette organisation, les travailleurs sont à peu près de centaine de personnes, mais la Guinée n’a que 6 personnes. Nous avons un directeur assimilé, deux chefs de division et deux coordinateurs de projets », a-t-il mentionné.
Puis de conclure: « Aujourd’hui, la Guinée pense que l’Organisation ne fait pas assez. Nous donnons nos cotisations au même titre que les autres pays membres. Nous ne pouvons pas comprendre que la Guinée, où le fleuve prend sa source et que les intérêts stratégiques du pays ne soient pas pris en compte », a conclu le lieutenant de Mamadi Doumbouya.

Anèka pour Billetdujour.com