La démagogie a la vie dure dans la société guinéenne. C’est le moins qu’on puisse dire ou écrire. Le danger est qu’elle est entretenue surtout par celles et ceux qui sont supposés être des élites.
Toute chose qui ne passe pas inaperçue aux yeux de certains observateurs. À l’image par exemple du président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée, (UDRG), Oury Bah.
Ce dernier est revenu sur le fait que certains cadres joueraient sur l’intelligence de l’opinion en appelant, le chef de la junte militaire guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya, après plusieurs successions de titres ronflants, d’ajouter: le président de la République.
« Notre pays a une culture démagogique, qu’il faut contrôler à tout bout de champs », a estimé le leader de l’UDRG.
Selon lui, dès que vous sortez dans la rue certains vont se permettre de vous attribuer des titres: Excellence, Excellence. « On distribue les titres n’importe comment. Et tout acteur public, tout gestionnaire d’une manière ou d’une autre doit faire attention à cette culture démagogique, qui est présente dans notre société », a-t-il alerté.
« Un président de la République dans l’appellation juridique répond à des conditionnalités. Le président de la transition, c’est clair; le chef de l’Etat, c’est clair; le chef suprême des armées, c’est clair. Mais le président de la République dans tous les pays du monde, c’est quelqu’un qui doit-être élu. Et donc s’il n’y a pas eu élection, on peut, peut-être l’appelé, le chef de l’Etat, président de la transition mais pas président de la République », a d’emblée laissé entendre le politique Oury Bah.
In fini. Vont-ils désormais faire la part des choses? Rien n’est moins sûr. Ce qui reste clair, les vieilles habitudes ont la peau dure dans notre pays hélas!
Kutchèlè pour Billetdujour.com