Décidément, les trois derniers témoins qui se sont succédés par devant le tribunal criminel de la première instance de Dixinn, dans le dossier du massacre du stade du 28 septembre 2009 ont rendu la tâche difficile aux avocats notamment de la défense. C’est le moins qu’on puisse dire ou écrire. Le premier, c’est le commandant du salon au moment des faits du président du Conseil national pour la démocratie et le développement, (CNDD), le capitaine Moussa Dadis Camara. Le deuxième a été, comme a-t-il déclaré, le petit de Dadis (Youssouf Touré, administrateur civil). Le troisième à comparaître ce mardi 16 janvier 2024, Mamady Soumaoro, se déclare être chasseur de professeur, mais ancienne recrue du camp de la gendarmerie d’instructions de Kaléya préfecture de Forécariah.
Si les deux premiers témoins ont été plus ou moins embêtés par les conseils de la défense la  déposition de Mamady Soumaoro a laissé la salle dans un grand émoi. L’habituelle fougue constaté souvent au sein des avocats des accusés n’était pas au rendez-vous.
Bien qu’il note de passage qu’au niveau du camp d’instructions de Kaléya, il n’y a pas une organisation bien structurée. Mais Mamady Soumaoro a laissé entendre que le directeur d’école du camp était l’officier Bienvenu Lamah. Pour lui, et il l’affirme sans ambages que les massacres qui ont eu lieu ont été perpétrés par les recrues de Kaléya: « 
“… ce sont ces gens-là qui ont fait le massacre au stade. Un groupe a été  embarqué dans la journée du 24 septembre 2009 et un autre la nuit”, a déclaré Mamady Soumaoro.
Parlant de Blaise Goumou, il a souligné ceci: “Il venait au camp de Kaléya chaque 2 ou 3 jours. Il assistait aux rassemblements, parfois il demandait le rassemblement et nous donnait des conseils”, a fait savoir.
L’autre récit du moins glaçant que Mamady Soumaoro a livré c’est celui de son séjour au camp Alpha Yaya Diallo de Conakry, précisément au niveau du bâtiment dénommé « 32 escaliers ». À l’en croire, le supplice qu’on les a fait subir à ce niveau est indescriptible, après les évènements du 3 décembre 2009.
Interrogé sur le nombre de décès qu’il a pu constater. A ce qu’il sache 8 détenus n’ont pas pu tenir la cruauté de leurs geôliers, en tête a-t-il affirmé Marcel Guilavogui. Mais que Marcel à son tour aussi recevait des ordres de la part Claude Pivi.
P’gnalgnal pour Billetdujour.com