Les différentes parties du procès criminel sur le massacre du stade du 28 septembre 2009: ministère public, défense, partie civile ont à tour rôle pris la parole pour défendre chacun sa chapelle. C’est le moins qu’on puisse dire ou écrire.
Après donc plusieurs arguments et contre arguments des conseils des prévenus dans cette affaire. Le procureur de la république, près du tribunal criminel de la première instance de Dixinn, Algassimou Diallo de répondre aux sorties des avocats de la défense, le mardi 19 mars dernier.
“….Je voudrais ici, monsieur le président, revenir sur un certain nombre d’éléments. Mais avant, j’ai été surpris hier (lundi 18 mars 2024, ndlr) d’entendre certains conseils des accusés prêter à votre tribunal des intentions qui sont loin de vous. Et d’aucuns sont allés jusqu’à menacer de boycotter les audiences au cas où votre tribunal accédait à la demande de requalification sollicitée par le parquet. Plus loin, certains se sont livrés à un exercice de chantage. Monsieur le président et messieurs les assesseurs, toutes les parties à cette audience sont demanderesses de justice et il y a une disposition phare. Côté ministère public, nous la respectons rigoureusement. Ce sont vos prérogatives contenues dans l’article 400 du code de procédure pénale…. monsieur le président, votre tribunal est saisi des faits et des personnes, il n’est pas saisi de qualification. Il n’y a rien sur le plan légal qui vous empêche de restituer aux faits leurs véritables qualifications. Vous le faites en longueur de journée » a soutenu le procureur Algassimou Diallo.
Dans la même veine, l’empereur des poursuites de faire remarquer à quand faut-il requalifier les faits. Selon lui, cela se fait à deux niveaux: au cours des débats, tout comme attendre lors de la fin définitive des débats. « La possibilité est offerte les parties que nous sommes, comme nous l’avons fait maintenant-là, à solliciter de votre tribunal la requalification des faits ou bien lors de nos réquisitions définitives. C’est un choix qui nous est donné », a-t-il précisé.
Pour le ministère public, le président du tribunal dispose le pouvoir souverain de requalifier les faits dans cette affaire. Et donc, il n’y a pas autre autorité supérieure, même juridictionnelle en la matière. « L’arrêt de la Cour suprême ne vous empêche pas de requalifier les faits. Et le parquet est dans ses pleins droits à cette phase de la procédure de soumettre à votre tribunal la question de requalification… », a de son côté souligné le substitut du procureur, Aboulaye Babady Camara.
La requalification ou non des faits sur les évènements du massacre du stade du 28 septembre 2009 revient après la prise de parole des différentes parties au procès au président du tribunal criminel de la première instance de Dixinn, Ibrahima Sory II Tounkara.
A-Tchol pour Billetdujour.com