Le président de l’Union internationale des journalistes africains, UIJA, Lancinet Camara a animé une conférence de presse à la maison des journalistes sise à Kipé/Raroma, mercredi dernier. Il a ainsi abordé plusieurs angles dans son speech. Il est notamment revenu sur l’initiative des pères de l’indépendance en Afrique de l’Ouest pour la création de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
« Ahmed Sékou Touré, Houphouët Boigny, Senghor et tant d’autres c’est vrai à un moment donné, ils ont compris que vivre seul ne suffit pas. Et qu’ils ne peuvent pas se nourrir uniquement que de verbiage du camarade révolutionnaire, (Rire). Il faut poser des actes qui sont bien. Et c’est ce que je reprochais à Ahmed Sékou Touré. Je le dis ici devant l’un de ses grands défenseurs, ( Ansoumane Camara ). Ahmed Sékou Touré, c’était un type qui avait une possibilité immense, un tribun, il avait une vision », a indiqué Lancinet Camara.
Il a fait remarquer que ce dernier était soutenu par les Chinois, les Algériens, des Roumains et par des Soviétiques…
Dans la veine, il a déclaré en revanche que bien que le père de la nation guinéenne avait toutes ces possibilités: « avait-il le droit entre vous et moi de déraper? Je ne suis pas là pour vous mentir, les Siaka Touré, Ismaël Touré (frères de Sékou T.) c’était ce que j’appelle les fanfarons de la révolution. Je le dis ici parce qu’il est là, (Ansoumane Bangoura ) ».
Poursuivant, il a déclaré ceci: qu’est-ce qu’ils n’ont pas fait comme dérapage? C’était à Ahmed Sékou Touré de dire non. Quand vous avez un entourage haineux, il faut s’en séparer sinon vous payerez les conséquences. C’est ce que j’ai dit à Ahmed Sékou Touré en 1982 à Paris: vous êtes mal entouré » a-t-il précisé.
Puis d’ouvrir la page du présent: si Mamadi Doumbouya s’entoure également de médiocres et de haïneux, ils vont non seulement s’enrichir illicitement et on ira nulle part.
Interrogé sur son approche d’un coup de force au sommet de l’Etat. Pour lui, il n’encourage jamais les coups d’Etat, mais qu’il comprend les coups d’Etat. « Je partage parfois quand c’est bon. Je le dis une fois de plus que je ne donne aucun chèque en blanc à Mamadi Doumbouya, mais je soutiens Mamadi Doumbouya, parce que je suis conscient que s’il échoue, eh bien, ce qui arrive au Mali malheureusement, va nous arriver. On va avoir tout le monde à dos,. Ils vont diaboliser notre pays et les investisseurs ne viendront plus. Et ce n’est pas ça que nous souhaiterions. Nous voulons une transition courte, si c’est possible deux ans, et des élections libres et transparentes, en espérant ce qu’on appelle un dirigeant bâtisseur, sérieux ».
Sumtup pour Billetdujour.com