Le Sommet de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO tenu en marge de l’Assmblée générale des Nations Unies. L’institution ouest-africaine s’est penchée sur deux sujets: la transition en Guinée et le dossier des 46 soldats ivoiriens retenus en République du Mali.
Concernant la Guinée, la CEDEAO a brandi le torchon rouge contre la junte militaire guinéenne.
Sur le petit écran des médias d’État,
le ministre des affaires étrangères, de l’intégration de africaine et des Guinéens de l’étranger, Morissanda Kouyaté voudrait faire croire à l’opinion que rien n’y a été finalement: « Je sais que ça va être calmé et que nous allons travailler ensemble, parce que l’objectif, ce n’est pas de trouver un vainqueur mais de mettre en oeuvre le programme du colonel Mamadi Doumbouya, là où il veut amener la Guinée », a souligné Morissanda Kouyaté.
Plus loin, le ministre des affaires étrangères de faire remarquer ceci: « On avait annoncé des sanctions lourdes, il n’y a pas eu, parce que beaucoup de chefs d’État nous (Guinée) ont soutenu. Je pense que les autres (chefs d’État), vont être tirés aussi pour qu’on discute et qu’on trouve un terrain d’entente pour la Guinée. »
Une contradiction de Morissanda Kouyaté, il lâché la phrase selon laquelle, ils vont se retrouver pour trouver un terrain d’entente. S’il n’y a pas eues de sanctions pourquoi discuter? C’est la question qu’on s’est posée.
De l’autre côté, le communiqué final de la Session extraordinaire à New York/Etats Unis de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO tenue le 22 septembre 2022, sous la présidence de Umaro Sissoco EMBALO, président de la République de Guinée Bissau et président de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO est clair.
Il a demandé au médiateur de poursuivre encore les discussions avec la junte guinéenne en vue de l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable au plus tard le 1er août 2022, à défaut de quoi les sanctions économiques et financières prévues seraient mises en application, outre des sanctions plus ciblées, conformément aux délibérations du Sommet extraordinaire tenu le 25 mars 2022 à Accra.
Sur la même lancée, la Conférence a également décidé de maintenir la suspension de la Guinée de tous les organes décisionnels de la CEDEAO et de demeurer saisie de la situation dans cet Etat membre.
Pour les chefs d’État ouest-africaine les progrès insuffisants concernant l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable auraient amené, la Conférence imposer à la Guinée des sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financière comme suit :
Le rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs ambassadeurs accrédités auprès de la République de Guinée ;
La suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la CEDEAO, notamment la BIDC.
Des sanctions ciblées à l’encontre des personnes et groupes de personnes citées sur la liste figurant dans la Décision MSC. A/DEC 4/09/2022, y compris les membres des autres institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable. Ces sanctions comprennent :
Le gel des avoirs financiers ;
L’interdiction de voyager.
Ces sanctions ont été prises dans le souci de faciliter le processus de retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée, une condition préalable à la paix, à la stabilité et au développement.
La Conférence engage toutes les institutions de la Communauté à prendre des mesures assurant l’application immédiate de ces sanctions.
La Conférence appelle l’Union africaine, les Nations unies et les autres organisations partenaires à soutenir l’application de ces sanctions et à continuer d’apporter leur soutien à la Guinée en vue de la réussite de la transition politique.
La Conférence demande aux Autorités de la Guinée d’accepter dans un délai d’un mois, à compter du 22 septembre 2022, une durée de transition raisonnable et acceptable par la CEDEAO, sous peine de sanctions plus sévères.
Chers lecteurs à vous de faire la part des choses entre la CEDEAO et le patron de la diplomatie guinéenne qui floppe qui?
A-Mantcho pour Billetdujour.com