Manifestement, ces derniers temps, dans bien des domaines, la région administrative de la Haute Guinée passe pour un mauvais élève. Et ce n’est pas celui de l’environnement qui vient changer la donne. En tout cas, si faut-il croire la sonnette d’alarme de cet acteur de la société civile guinéenne.
« Lorsque vous prenez certaines localités de Kourémali, Tombony dans ces sous-préfectures la destruction est très grande. Bouré, Kintinya et Didy et même le manden dans Niagassoba, la destruction est très grande. Les savanes qui étaient ont été détruites, les grands bois, on ne les voit plus. Les rizières ont été empoisonnées, les terres ont été détruites. On ne peut même plus faire de l’agriculture », a déclaré Ibrahima Sanoh, activiste de la société civile guinéenne.
Ce qui du coup, a accentué la canicule a-t-il fait remarquer: « et c’est l’avenir des prochaines générations qui est en jeux à Siguiri. »
Concernant le manque des mesures pour pallier cet état de fait, Ibrahima Sanoh de souligner ceci: « Quant à l’inertie dans la réflexion. Je dois dire que ce ne sont pas seulement les autorités de Siguiri qui manquent de réflexions. En Guinée, on ne réfléchi pas aux problèmes. On ne réfléchi, non seulement à la surpopulation, aux dangers de l’exploitation minière artisanale sur l’environnement; sur le cadre d’études, ni sur la réinsertion de certaines personnes qui pratiquent cette activité », a déploré Ibrahima Sanoh.
Selon cet activiste, le fait de dire qu’il y a la drogue à Siguiri ou la prostitution, cela gêne certains. « Pour eux, c’est gênant. Et pourtant, lorsqu’on se met dans une sorte de gêne morale, on ne peut pas comprendre les vrais problèmes. ça veut dire qu’on ne peut se donner des moyens de trouver des solutions à ces problèmes », a-t-il précisé.
Nary pour Billetdujour.com