Le chroniqueur sportif a bien voulu, nous accorder un entretien sur la crise que les acteurs du football entretiennent depuis belle lurette. Lisez ce qu’il nous a confié à propos.

Billetdujour.com : La crise au sein de la Fédération guinéenne de football continue de plus belle. En tant qu’observateur de ce milieu, que pouvez-vous suggérer aux acteurs du monde du foot en Guinée, afin que la crise prenne fin?

Thierno Saïdou Diakité : C’est bien dommage. Depuis presqu’un an, le football national qui est géré par le Comité de normalisation et n’arrive pas encore à se remettre de cette crise. Parce que jusqu’à présent l’Assemblée générale élective du Comité directeur de la Fédération qui est censée avoir lieu au mois d’avril 2023, nous sommes à deux mois de cette échéance pas grande chose. Les membres statutaires, la majorité, 47 sur 65 ont rejeté les nouveaux statuts proposés par le CONOR et validés par la FIFA et la CAF. Donc moi, je souhaite pour l’intérêt du pays que l’on taise pour un moment les intérêts personnels, parce qu’il y a beaucoup d’intérêts en jeu.

Moi je l’avais dit à vos confrères avant même la mise en place du CONOR, pendant la campagne élective du bureau de FEGUIFOOT, qu’il ne faudrait pas qu’on personnalise le débat de football, si l’on personnalise, on ne s’en sortira pas. Il faut mieux qu’on se prononce sur la pertinence des programmes que les éventuels candidats vont présenter. Là, c’est impersonnel. Mais dès qu’on personnalise, on passe à côté de la plaque. Voyez dans la sphère politique, ce qui se passe, on vit les mêmes problèmes. Donc il faut qu’on dépersonnalise les problèmes du football. C’est, il y a des problèmes, mais moi je pense, si le bureau exécutif installé, ce nouveau bureau pourra progressivement régler les différents problèmes, auxquels la gestion du football est confrontée.

Et ce n’est pas ces bisbilles qui régleront les problèmes du football guinée?

Tout à fait. C’est pourquoi, je lance un appel aux membres statutaires et au CONOR, comme on dit de mettre la balle à terre, pour qu’on puisse organiser l’Assemblée générale élective du prochain bureau. C’est ce prochain bureau, moi à mon avis qui va réunir progressivement tous les problèmes auxquels les membres statutaires semblent s’accrocher. Parce que le CONOR, son mandat devrait finir le 22 juin 2022, malheureusement, ils n’ont pas pu dérouler leur chronogramme, la FIFA a prorogé jusqu’en avril 2023. Moi je souhaite qu’au mois d’avril que l’élection du bureau est lieu, pour qu’on puisse faire face aux problèmes du foot en Guinée. Parce qu’il y a un inconvénient, quand il y a un Comité de normalisation dans un pays, ce pays ne bénéficie pas l’assistance de la CAF et ni de la FIFA. Il faut que les gens le sachent, tant qu’il y a normalisation, la FIFA ne donne pas un franc, ni la CAF pour les différents projets et programmes qui doivent être financés. Donc on est pénalisé, c’est pourquoi, il est souhaitable qu’au mois d’avril, que le congrès électif est lieu, le nouveau bureau installé, maintenant sur les quatre ans à venir, le bureau va s’atteler à régler progressivement par ordre de priorité tous les problèmes auxquels la gestion du football est confrontée.

Entretien réalisé par Théophile Michel Dassassa pour Billetdujour.com