Ce dimanche, direction le sud-est du Maroc, à la découverte d’un joyau oublié du désert : Sijilmassa, l’ancienne reine du commerce transsaharien.
Fondée au VIIIe siècle au bord de l’oued Ziz, Sijilmassa fut l’un des plus puissants comptoirs caravaniers de l’Afrique médiévale. Située aux portes du Sahara, elle reliait l’Afrique subsaharienne à l’Orient et à l’Europe, devenant un carrefour incontournable pour les échanges d’or, de sel, d’ivoire, mais aussi d’idées, de livres et de savoirs.
Capitale des Banou Midrar, puis prospère sous les Almoravides et les Mérinides, la cité s’étendait sur près de 10 km le long de la palmeraie de Tafilalet. Son rayonnement était tel que les grandes caravanes partaient de Tombouctou pour y livrer leur or, avant que les richesses ne poursuivent leur route vers Fès, Marrakech ou même l’Espagne musulmane.
Sijilmassa n’était pas qu’un centre économique : elle fut aussi un foyer de culture islamique, d’astronomie et de médecine. Des manuscrits y circulaient, des érudits y enseignaient, et sa mosquée principale rivalisait avec celles des grandes capitales du Maghreb.
Via Jeune Afrique