Le guitariste Sékou Diabaté, alias ‘’Diamond Fingers’’ co-fondateur en 1961 de l’orchestre Bembeya Jazz n’a pas digéré l’absence de son groupe lors l’investiture du « troisième » mandat d’Alpha Condé au palais Mohamed V.
L’artiste n’a pas caché sa colère noire contre cet état de fait.  « Je suis en colère », a-t-il martelé.
Puis de préciser que l’Ensemble Instrumental de Guinée, qui était invité avait sa place. « Mais, il faut comprendre que les 99% des étrangers qui viennent en
Guinée, ont tous la curiosité de voir Bembeya Jazz sur scène. Bembeya Jazz avait sa place pour faire plaisir au public ce jour ».
Il a par ailleurs indiqué que : « Si la Guinée a échappé à un coup d’Etat militaire récemment, mais elle n’a pas échappé au coup d’Etat culturel ».
« Bembeya a fait la fierté de l’Afrique, ce n’est pas la Guinée seulement. Je vous rappelle qu’on a été classé meilleur orchestre africain ces dernières années ».
Pour lui, ce n’est pas la première qu’ils soient mis aux oubliettes : « En l’an 2010, lors de l’investiture du président Alpha Condé, on nous avait classé dans un coin au palais du peuple. Et c’est-là que le garde corps de l’ancien président d’Ibrahima Boubacar Kéïta du Mali nous a aperçu. Il était surpris de voir le Bembeya dans ce coin. Il a dit, c’est mon homonyme ça, on porte le même nom. ‘’Je cherche à te
voir depuis que j’étais tout jeune’’. Il a dit que la plupart des chefs d’Etat présent demandaient après Bembeya Jazz. Mais que c’est ce Bembeya qui est ce coin. Cela lui a fait verser des larmes », a-t-il expliqué.
K’Warpône pour Billetdujour.com