Située à 133 kilomètres de la capitale guinéenne, la ville des agrumes, Kindia connait actuellement 6 points de contrôle au niveau de la route nationale.
A l’image des autres voies du pays, le paiement de rançons est aussi institutionnalisé par des agents des forces de défense et de sécurité. « Entre Conakry-Kindia, il y a 6 barrages. Au sortir de Coyah, il y a un barrage, à ce niveau , on paie 5 000 ou 10 000 GNF. Au barrage de Kasa, c’est 5 000 ou 10 000 GNF mais à ce niveau, ils prennent l’argent aussi sur les passagers. Le citoyen qui n’a pas de carte d’identité est obligé de payer 10 000 GNF, s’il retarde, on le fait débarquer », a expliqué Abdourahmane Diallo, chauffeur.
A Bangouya poursuit-il, ils ont ramené le barrage du kilomètre 36, la facture 10 000 GNF pour les véhicules qui continuent jusqu’à Kindia. « Si c’est après Kindia, on paye 20 000 GNF pour la carte d’identité. A Koin, là-où se trouve le barrage pour le test Covid-19, les chauffeurs donnent aussi 10 000 ou 20 00GNF. C’est la même chose à la rentrée de Kindia, à Foulayah », a-t-il indiqué.
Toute chose qui ne reste pas sans effet. Les différents syndicats des transporteurs n’ont pas resté silencieux. D’ailleurs, ils ont dénoncé ces maux dont sont victimes chauffeurs et passagers.
Qu’à cela ne tienne, ceux sont réguliers sur cette route connaissent un véritable calvaire. En plus des travaux qui empêchent la fluidité de la route et tracasseries policières, le transport est fixé selon l’humeur des chauffeurs. A 30 000GNF officiellement, les passagers sont obligés de payer 50 000 sans compter les frais barrages.
Pauvre aux citoyens qui restent à la portée de ceux qui sont loin de les porter secours.

Tamoné Katom pour Billetdujour.com