Yaya Kaïraba Kaba, ministre de la Justice et des droits de l’homme a fait remarquer au cours d’une rencontre qu’il a eu avec les magistrats du pays, ce vendredi 29 mars 2024. La grande salle qui abrite le procès criminel de la première instance de Dixinn, au centre ville à Kaloum a servi de cadre.
Si le porte-parole des magistrats, qui se trouve le président de l’Association des magistrats, Mohamed Diawara lui a, au nom de ses collègues félicité pour sa nomination à la tête de ce département. Ce dernier, a aussi tendu la main au nouveau promu du ministère de la Justice de jouer sa partition afin que le pouvoir judiciaire apporte sa pierre angulaire à l’édification de la nation.
En revanche, le garde des Sceaux a, à son tour pris la parole et évoqué certains tares au sein de certains services de l’appareil administratif judiciaire. Yaya Kaïraba Kaba a, à cet effet soulevé l’affaire de 15 engins roulants qui seraient introuvables.
À l’en croire, sa toute première sortie à la plus haute cour de justice du pays. On lui aurait fait constater un trou à ce niveau.  « … Il m’a été rapporté que 15 véhicules lui ont été octroyés, mais impossible de les récupérer. J’ai posé la question pour quelle raison. Point d’interrogation », a introduit le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’homme.
Puis d’ajouter: « Mais j’ai demandé, d’engager des poursuites pour qu’ensemble nous puissions relever tous les obstacles qui empêchent cette Cour de rentrer en possession de ces véhicules. »
Poursuivant, Kaïraba Kaba de préciser qu’il n’y a pas que la Cour Suprême qui a besoin de véhicules. « Le cabinet (ministère, ndlr) même en a besoin. Je viens de l’inspection, où il n’y a que deux véhicules, alors qu’à la prise de service là-bas, j’ai dit haut et fort à tout le monde, qu’un inspecteur, c’est quelqu’un qui est sur le terrain avec des mouchoirs pour toujours essuyer la sueur et non se cramponner sur la place sous la fraîcheur des climatiseurs. Et pour être sur le terrain, il faut avoir les moyens…
C’est dommage que ces cadres qui animent ce service et gèrent des milliards et des milliards, se mettent dans les rues pour chercher des motos cyclistes pour rentrer chez eux », a-t-il déploré.
On en finira jamais de parler, a-t-il laissé entendre. Mais selon lui, l’espoir est permis. « Je tends encore une fois une main loyale, qu’on ne se mette pas à raconter du n’importe quoi. Méfies-toi de telle ou telle personne. Non! De tels comportements n’honorent pas », a martelé le garde des Sceaux.
Skrône B’gor pour Billetdujour.com