Létat civil guinéen a connu beaucoup de retouches ces derniers temps. Mais le seul gros hic est que le grand public méconnaît les mutations qu’a connue ledit code civil. Ainsi, pour pallier cet état fait, Amnesty et Wafrica comptent entamer une campagne de vulgarisation du Code civil guinéen, afin de permettre aux citoyens de mieux connaître leurs droits.
Ce mardi, à la maison des journalistes sise à Kipé, dans la commune de Ratoma, une conférence de presse a été animée par Mme Hann Fatou Souaré, présidente Wafrica-Guinée qui est revenue sur certaines innovations enregistrées dans le code civil guinéen actuel.
Selon elle, l’un des articles de l’ancien code civil stipulait qu’en cas de mésentente entre un couple, la garde de l’enfant revenait exclusivement avant l’âge de 7 ans à la mère de famille et qu’après cet âge le père pouvait réclamer la garde de l’enfant. « Les enfants se trouvaient dans des situations qui n’étaient pas favorable à leur éducation…. Aujourd’hui, grâce au nouveau code, la garde des enfants relève de l’intérêt supérieur de l’enfant, ce n’est plus une qu estion d’âge de manière indiscriminée. C’est une question de jugement : le juge prend une décision par rapport à l’intérêt de l’enfant. Le présent code civil a connu une innovation qui règle beaucoup de situations, qu’on a trouvé dramatique », a précisé Mme Hann.
L’autre mutation que l’activiste a rappelé est celle de l’enregistrement de naissance à l’état civil. » Il est vrai qu’on n’a pas eu la meilleure solution peut-être, mais au moins, les femmes sont maintenant en mesure d’enregistrer les naissances à l’état civil, avant l’exclusivité revenait à l’homme », a-t-elle ajouté.
De son côté, le Coordinateur d’Amnesty Guinée, Thierno Souleymane Diallo a indiqué que sur des questions d’héritage, que l’ancien code civil aussi créait certaines discriminations envers les femmes, cela a été également réglé par ce code civil.
Gbankafa Kasingui pour Billetdujour.com