Selon les résultats provisoires, communiqués dimanche 13 avril, le « président-candidat » a obtenu plus de 90% des voix à l’élection présidentielle.

Le général putschiste tombeur de la dynastie Bongo, Brice Clotaire Oligui Nguema, a été élu président du Gabon avec 90,35% des voix, 19 mois après son coup d’État d’août 2023, selon les résultats provisoires annoncés dimanche au ministère de l’Intérieur.« Dieu n’abandonne pas son peuple », a déclaré le président élu pour sept ans devant ses partisans réunis au quartier général de sa plateforme de soutien, le Rassemblement des Bâtisseurs, peu après l’annonce des résultats. « Je tiens à saluer la maturité du peuple gabonais », a-t-il ajouté, appelant chacun à attendre la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle pour « célébrer la victoire ».

Le ministre de l’Intérieur Hermann Immongault venait d’annoncer que ce militaire de carrière, qui a déposé son uniforme pour participer à l’élection, avait rassemblé plus de 575.200 voix, soit 90,35% des suffrages. Son principal adversaire Alain-Claude Bilie By Nze, ex-Premier ministre d’Ali Bongo, n’a obtenu que 3,02%. Les six autres candidats n’ont pas dépassé les 1%. Le taux de participation s’élève à 70,4%, selon les résultats provisoires.

Avant même la fin du dépouillement, dans la nuit de samedi à dimanche, les médias officiels gabonais avaient annoncé M. Oligui « largement en tête ».

Les chiffres provisoires ont été accueillis par des acclamations de joie de plusieurs centaines de partisans réunis dimanche à son QG. Dans une atmosphère triomphante, les initiales C’BON, tirées du nom de Brice Clotaire Oligui Nguema, étaient omniprésentes sur les tee-shirts et casquettes dans l’assistance.

Parmi les personnalités invitées figuraient notamment le Premier ministre Raymond Ndong Sima et Brice Laccruche Alihaga, ancien bras droit de l’ex-président Ali Bongo, écarté du pouvoir en 2019 par l’entourage familial du dirigeant alors affaibli par un AVC. Après une journée de samedi caractérisée par une forte affluence dans les bureaux de vote, le calme régnait dimanche dans les rues quasi désertes de la capitale.

Synthèse de Maimouna Bah