Le secteur des télécommunications a connu par endroit un arrêt de travail à la suite d’un mot d’ordre de débrayage lancé le 12 juillet dernier par la Fédération du syndicat autonome des télécommunications et assimilés, FESATEL. Cette dernière est montée au créneau pour dénoncer, ce qu’elle a appelé une surtaxation de trop en cours de préparation en Guinée.

A cet effet, ce mardi, des membres du bureau syndical de la FESATEL étaient face aux acteurs de médias pour faire la situation de ladite grève. Le mot d’ordre, a-t-on appris est observé par les syndiqués à 95% sur tout le territoire guinéen.

Pour la 4ème secrétaire général, adjointe de la FESATEL, Assifiou Diallo, cette surtaxation pourrait être appliquée une fois que le président de la République la promulgue, vue qu’elle a été déjà votée à Assemblée nationale. « Si on applique ces surtaxations, ces entreprises vont fermer à la longue et cela va affecter les travailleurs », a fait savoir Assifiou Diallo.

Selon la 4ème secrétaire général, adjointe de la FESATEL, c’est une surfacturation de plus sur sms et les appels. « Ça va au-delà. L’Office guinéenne de publicité, la Caisse nationale de sécurité sociale, l’Autorité de régulation des télécommunications de Guinée, le Bureau guinéen de droit auteur, toutes ces entreprises de téléphonies paient », a-t-elle précisé.

Avant de poursuivre en faisant remarquer que la communication permet de développer un pays. « La communication doit accompagner l’Etat dans le processus de développer de la nation. Je pense que l’Etat a aussi un rôle à jouer, pas qu’imposer des taxes. C’est normal qu’il réclame des taxes, parce qu’il vit aussi de ça. Mais nous, on s’est dit, qu’l faudra d’abord faire l’état des lieux. Si non, on risque d’affecter beaucoup les Guinéens dans l’ensemble », a estimé Assifiou Diallo. Et d’enchainer : « Les emplois directs, on va les avoir certes, mais il faut aussi voir au-delà des emplois directs. Les citoyens qui sont dans les quartiers, ils ne travaillent pas pour une entreprise de téléphonie, ils font leurs propres bizness. Mais si ces entreprises ferment, cela pourra impacter sur ces personnes », a conclu la syndicaliste.

A rappeler que cette Centrale  s’oppose à la montée fiscale qui a atteint 64 % du chiffre d’affaires dans le secteur de la téléphonie ;  réclame  la mise en place d’un comité tripartite composé de l’État, du patronat et des partenaires sociaux (FESATEL) pour statuer sur la question de la pression fiscale du secteur,…

Michel Dassassa pour Billetdujour.com