Ce mardi 15 mars 2021, l’Institut national démocratique (NDI) a  publié  le rapport de  sa mission d’évaluation des  priorités des Guinéens  pendant le processus de transition  après le coup d’Etat du 5 septembre 2021. C’était au cour d’une conférence de presse animée dans un réceptif hôtelier de Conakry.
 
Présentant  le rapport, Kevin Adomayakpor, directeur résident du NDI au Burkina Faso  a signifié la délégation a constaté une grande attente de la part des Guinéens à ce que le pays revienne à l’ordre constitutionnel et à un regime démocratique dans des delais raisonnables, après des rèformes inclusives de la constitution et du cadre électoral à travers des élections crédibles et transparentes. «Les Guinéens comprennent que le processus de transition doit inclure des mesures durables, délibérées et sérieuses pour la réconciliation nationale, afin de surmonter les profondes divisions politiques et ethniques de la Guinée, et de guerir les blessures liées aux repressions violentes des manifestations pacifiques qui se sont produites de manière récurrente ces demieres decennies», a-t-il rappelé.
En dépit des notes d’optimisme,  poursuit M. Kevin , la délégation a identifié des risques potentiels à même de raviver les tensions politiques voire la violence, s’ils ne sont pas traitées rapidement.« Un manque de clarté sur le chronogramme de la transition et l’ordre des priontes pour  la période de transition. De nombreux Guinéens se sont plaints des actions recentes des autorités de transition qui contredisent certaines de leurs déclarations antérieures faites dans les moments qui ont suivi la prise de pouvoir», a-t-il cité.
Si les membres des autres organes de la transition sont connus, de nombreux Guinéens estiment qu’il n’est pas raisonnable de s’attendre à ce que les populations fassent confñance à des decisions prises par un organe dont la composition nominative reste inconnue, a ajouté  le directeur résident du NDI au Burkina Faso.«Une telle opacité  note génère une méfiance croissante et un manque potentiel de responsabilité et de redevabilité qui pourraient affaiblir la confiance nationale et internationale dans le  processus de transition», a-t-il soutenu.
Des recommandations de la délégation, Kevin Adomayakpor a noté entre autres l’organisation des électorales inclusives et en organisant des élections démocratiques à temps et de maniere transparente, la publication d’un chronogramme de la transition pour clarifier et cibler les actions des entités gouvernementales, des partis politiques, de la société civile et des autres parties prenantes, afin de renforcer la confiance et la participation des citoyens et de garantir ainsi le succes de la transition, protéger et garantir les droits et libertés des citoyens, prendre des mesures délibérées pour inclure les femmes dans les institutions de transition ,…
Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com