C’est une initiative formulée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la photographie en Guinée, le 19 août dernier. Pour cette année 2021, ‘’ Conakry vue par les photographes de Guinée ‘’ a été choisi comme thème. Et, la commémoration a été lancée sous fond de défi de la profession à travers un atelier de formation. Organisé par le Ministère de la Culture à travers l’Office national du cinéma et de la photographie de Guinée (ONACIG), cet atelier a regroupé 15 jeunes photographes à Conakry du 20 août au 1er septembre.

Introduisant les discours à la cérémonie de clôture, le directeur général par intérim de l’ONACIG, Noël Lamah, a indiqué depuis 2017, la République de Guinée, célèbre chaque 19 août, la Journée mondiale de la photo, en collaboration avec les photographes de Guinée. « Cette formation qui vient de finir s’inscrit en droite ligne dans la dynamique de former 5 catégories de photographes d’ici 2025. Les 15 photographes formés ont été outillés en technique de maitrise de l’appareil photos et c’est le début d’une autre étape qui est la captation des images qui va constituer les photos documentaires pour l’exposition sur la ville de Conakry projetée dans deux mois. Cette exposition photos est assujettie à la validation du nombre d’images que le photographe-formateur a demandé à chaque participant.  Une fois que ces photos seront validées, il sera organisé en un mois, l’exposition photos sur Conakry qui vont aboutir à des œuvres d’art », a-t-il précisé.

Parlant des efforts, le Directeur général par intérim de l’ONACIG a fait savoir que leur engagement constitue à soutenir les photographes guinéens dans ce monde dominé par la révolution numérique. « A l’image de plusieurs autres secteurs, le métier de photographe a connu une véritable mutation avec l’avènement du numérique. Une mutation qui nécessite une mise à niveau du secteur.  Avec ces avancées, nos photographes sont aussi obligés de conformer à cette réalité, s’ils veulent vivre de leur profession », a-t-il soutenu.

Représentant la ministre de la Culture, Bandian Traoré, conseillé chargé des questions culturelles dans ledit Ministère, a noté être animé d’un sentiment de fierté. « Voir des jeunes photographes réunis pour un renforcement des capacités dans l’exercice de leur profession, ça me fait plaisir. Parce que nous avons des photographes mais c’est la formation sur le tas qui prédomine.  C’est une situation qu’il faut inverser. Il y a des jeunes qui montent, la photographie est facilitée mais encore, faut-il avoir les ficèles du métier. Les Smartphones, les Androïdes, …tout est sophistiqué mais il y a des choses qu’il faut apprendre de façon formelle. Nos photographes doivent commencer à émerger comme ceux du Mali », a-t-il souligné.

Intervenant à son tour, Seydou Camara, artiste-photographe et formateur international, a rappelé qu’il est à Conakry pour former et renforcer les capacités des photographes guinéens afin qu’ils puissent faire la représentation de la ville de Conakry. « La photographie peut-être une source d’histoire, un moyen d’archiver.  Par exemple, la Guinée présente cette image aujourd’hui et demain ?  Pour pouvoir montrer la Guinée d’aujourd’hui après des années, il faut faire des photos aujourd’hui. Pour cet atelier qu’on vient de clôturer, le thème central est Conakry vue par les photographes. Mais au cours de la formation, il a été demandé à chaque participant de choisir un sujet sur Conakry.  Il y a des sujets notamment sur la rue de Conakry, la nuit à Conakry, les chantiers de construction, … », a-t-il expliqué.

De ses motivations, Bamako bien que proche de la Guinée et étant la capitale africaine de la photographie, on ne voit pas notre voisin sur la première ligne pendant les grandes cérémonies dédiées aux photographes. « Plusieurs pays sont souvent représentés mais la Guinée est moins visible.  Ma présence ici, est d’aider les acteurs de ce secteur à relever le défi et être bien présents aux éditions qui sont organisées chaque deux ans chez nous et à l’international », a dit M.Camara .

Au nom des participants, Marie Catherine Kolié a soutenu que cette formation a été un grand apport pour eux dans l’exercice de la photographie. « Nous avons appris beaucoup dans la technique de la photographie. Avec cette formation que nous espérons voir continuer comme a été promis par le Directeur général par intérim, M. Lamah. L’exposition des photos sur la ville de Conakry sera d’ailleurs notre premier défi », a-t-elle lancé.

Cette cérémonie a été clôturée par une projection des travaux de l’atelier suivie par les remises des attestions et l’accord de collaboration entre l’ONACIG et les participants.

Moubaillo Diallo pour Billetdujour.com